À la demande des professionnels du secteur, le campus Théodore Monod a ouvert en octobre 2019 un nouveau certificat de spécialisation pour les métiers de la nutrition animale.
Munis au minimum d’un Bac+2 ou d’un Bac+3 et pour certains d’une expérience professionnelle, ils sont trois à tester cette nouvelle formation proposant un parcours d’alternance sur 16 mois, à raison d’une semaine au centre de formation au CPSA de Combourg (35) et trois semaines en entreprise comme apprenti, pour obtenir le certificat de responsable technico-commercial, un équivalent bac+2 reconnu dans le milieu professionnel. « Nous venons chercher un bagage supplémentaire, des savoir-faire qui seront utiles sur nos Curriculum vitae », à savoir consolider leurs compétences en conseiller en élevage et approfondir les techniques commerciales.
« Un bagage agricole solide est nécessaire pour suivre les cours, on a déjà le vocabulaire, on sait de quoi on parle… », insistent-ils tous d’un commun accord. « Le programme de la formation, bâti en fonction des demandes des professionnels (Coop de France nutrition animale et le SNIA), nécessite en effet des connaissances techniques, pour approfondir l’approche relation conseil/
commerce », insiste Gilles Coatanea, responsable de la formation.
Apprentissage axé sur les compétences métier
Pour les apprentis, ce début de formation permet « de sortir des livres », après le BTS qu’ils viennent de suivre. Adieu les matières classiques de français ou autres. Ici, l’apprentissage est essentiellement axé sur les compétences métier. « C’est un temps riche en rencontres, avec des témoignages de techniciens qui partagent des anecdotes sur leur métier », mentionnent-ils.
Une année test avant de se développer
L’AFFTA, le spécialiste des formations en alimentation et productions animales, mise sur cette nouvelle formation pour l’attractivité des métiers de technico-commerciaux en nutrition animale. Dès que cette formation sera rodée, elle devrait se développer dans d’autres régions.
[box type= »shadow » align= » » class= » » width= » »]Accessible pour les salariés Conçue en quatre blocs de compétences éligibles au CPF (Compte personnel formation), la formation peut être partiellement proposée en formation continue pour les technico-commerciaux en poste. [/box]
Devenir conseiller en nutrition Keenan recherchait un apprenti en conseiller d’élevage pour suivre cette formation, une opportunité à proximité de chez moi que j’ai saisie… Si la prise téléphonique n’était pas facile au début, j’ai appréhendé les techniques et gagné en assurance. Aujourd’hui, je suis comme tout salarié dans l’entreprise, on me demande déjà de la production en totale autonomie. Il faut maîtriser son sujet : au service InTouch, on n’a que 10 à 20 minutes maximum pour répondre aux demandes des agriculteurs au téléphone. On n’a pas le droit à l’erreur. Jill Garçon-Le Gall, de Pont-Farcy (50)
Acquérir de l’autonomie petit à petit Après un BTS production animale et une licence professionnelle métiers du conseil d’élevage, il me manquait une expérience en commercial. Cette formation permet de m’insérer dans une nouvelle entreprise, avec un contrat d’apprentissage signé avec Valorex, où j’assume le rôle de technicien sur le terrain. Après avoir pris connaissance de la gamme des produits, je tourne sur le terrain avec des technico-commerciaux pour acquérir de l’autonomie, pour apprendre à vendre la technique, pour réussir à placer mes produits dans la durée auprès de mes clients.Yohann Lebot, de Nord/Erdre (44)
Apporter le bon conseil pour vendre Je souhaitais acquérir plus d’autonomie grâce à cette expérience de technicienne en production animale avec la Claal Saint-Yvi. Bien accompagnée par mon tuteur, j’ai d’abord appris à découvrir l’entreprise avant d’accompagner des technico-commerciaux sur le terrain. L’apprentissage est progressif. L’objectif est de réussir à trouver les arguments pour démarcher, prospecter à terme grâce aux compétences techniques. L’approche commerciale s’appuiera ensuite sur cette maîtrise technique. Car c’est la technique qui me motive avant tout.Mathilde Auduc, de Betz (56)