Zinonas et Audrey Loizou se sont rencontrés pendant leurs études dans le Grand Ouest. Ils sont repartis prendre les rênes de l’exploitation familiale chypriote et y fonder leur famille. L’attrait du cadre de vie natal aura été le plus fort. Après un séjour à Nantes pour poursuivre ses études dans l’industrie et l’automatisme, Zinonas Loizou de Costa est retourné à Chypre, exploiter les terres familiales. Mais il n’y est pas retourné tout seul. Il est rentré avec femme et bagages, construire un projet de vie, retrouver des valeurs qui, si elles pouvaient être pesantes au quotidien durant sa jeunesse, se sont révélées importantes pendant son expatriation et, comme une évidence, un héritage à transmettre à ses enfants. Yaourt de brebis et lait de chèvre « La terre, j’ai toujours baigné dedans. Comme beaucoup de personnes à Chypre, mon père travaillait comme salarié dans un laboratoire gouvernemental pour analyser le lait. Mais, dans ses temps libres, il exploitait aussi les terres familiales. » Jeune, il allait l’aider. « C’était une corvée de travailler dans les champs et j’ai voulu à vrai dire m’en éloigner. » Mais, il a souhaité retrouver le cadre de vie, le contact avec la nature qui lui ont finalement fait défaut en venant exploiter 120 ha à Akáki, une des deux plaines agricoles de l’île, proche de la frontière turque. S’il possédait il y a peu de temps 250 têtes de brebis et de chèvres, il a récemment arrêté l’élevage de brebis laitière pour se consacrer à la vente de lait de ses 100 Alpines. « Nous voulions simplifier le système de production, mieux gérer les pics de travail. Et c’est aussi un choix personnel, nous avons plus d’affinité avec la chèvre que la brebis… » L’atelier de transformation du lait de brebis en yaourt, activité gérée…
Un retour aux sources, à Chypre