Récemment mise en place, la méthode « Carbon Agri » vise à renforcer l’engagement des agriculteurs et éleveurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Instaurée par le ministère de la Transition écologique et solitaire, la méthodologie Carbon Agri, est le fruit d’une initiative émanant de plusieurs fédérations nationales d’éleveurs. L’objectif visé par Carbon Agri consiste à récompenser les professionnels qui auront engagé des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En contrepartie des actions mises en œuvre, éleveurs et agriculteurs ont la possibilité d’obtenir des compensations financières.
Une source de rémunération complémentaire
Dans le cadre du référentiel national « label bas carbone », la méthode Carbon Agri va d’abord permettre de comptabiliser les réductions d’émissions de gaz à effet de serre suite au déploiement de pratiques volontaires de la part de l’exploitant. Atténuation des émissions de gaz à effet de serre par différents leviers ou bien augmentation du stockage de carbone dans les sols… Ces pratiques peuvent revêtir différentes formes. Par la suite, la certification obtenue grâce au label national Carbon Agri va permettre à l’exploitant de chiffrer ses réductions de gaz à effet de serre et de percevoir, via le mécanisme de compensation volontaire, une rémunération proportionnelle à la réduction.
Acteurs publics et privés
Pour déclencher le mécanisme de compensation, tout éleveur ou agriculteur porteur d’un ou plusieurs projet(s) visant à réduire l’impact carbone des activités d’une exploitation agricole devra obtenir la certification Carbon Agri. Celle-ci constitue en effet la première étape du processus. Par la suite, les exploitants deviennent émetteurs de « crédit carbone ». De ce fait, ils ont la possibilité de vendre ces crédits à des entreprises ou encore à des collectivités qui cherchent à compenser leurs émissions de gaz à effet de serre.
En définitive, le label bas carbone et la méthode Carbon Agri poursuivent un objectif ambitieux. S’il s’agit en effet d’impliquer les professionnels du monde agricole dans la lutte contre le changement climatique, d’autres acteurs, publics comme privés, sont également invités à s’engager et à soutenir le projet.
Comment devenir porteur de projet ?
Stéphane Le Biavant/Cogedis