Décennie après décennie, le parage est entré dans les mœurs chez les producteurs de lait bretons. Longtemps, le passage du pédicure a été envisagé une fois par an. Mais les temps ont changé. Accompagnant l’agrandissement des troupeaux, la vulgarisation des logettes et des systèmes lisier ou le développement de la traite robotisée, les animaux ont tendance à passer davantage de temps en bâtiment et les pieds dans l’humidité. L’usure de la corne peut en être perturbée et la peau des pieds des vaches soumise à une pression physico-chimique et bactériologique accrue.
Preuve en est l’impact économique majeur des boiteries régulièrement mis en lumière par les études scientifiques, la santé des pieds est devenue un des enjeux centraux d’une conduite optimisée. Et les recommandations s’orientent vers un parage plus à la carte. Comme aime à le rappeler Marc Delacroix, vétérinaire formateur à l’école des pédicures bovins du CFPPA du Rheu (35), « une boiterie, au même titre qu’une mammite, est une urgence ». A ses yeux, éleveurs, pareurs et vétérinaires doivent travailler main dans la main pour prendre soin au mieux des vaches. Dans ce dossier, chacun leur tour, ils expliquent leurs pratiques et organisations. Comment chacun trouve sa place au quotidien dans une chaîne visant à assurer la bonne santé des pieds.
Au sommaire de ce dossier :
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- Parés à lever les pieds
- Évaluer l’impact de la dermatite à partir du lait de tank
- « Lever les pieds, une habitude à prendre »
- Pulvérisation automatique contre dermatite chronique
- À vos marques, prêts, parez…
- Soigner les onglons sans lever le pied sur la production
- Un parage diagnostic pour y voir plus clair
- Pédicures, de père en fils
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