Les réunions de zone du GDS Bretagne permettent de faire un point sanitaire annuel. Sur 12 cheptels pour 637 animaux positifs à l’IBR en Bretagne, le Finistère compte deux cheptels positifs pour 53 bovins infectés.
Les éleveurs de bovins de la zone Iroise adhérents de GDS Bretagne se sont retrouvés jeudi 23 janvier à Lannilis pour la réunion annuelle retraçant les faits marquants et les actualités sanitaires de la zone. « Sur 2019, quelques nouveaux cas d’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) ont été découverts grâce à des analyses de prophylaxie lait et sang. GDS Bretagne a mis en place en accord avec les éleveurs des plans d’action pour enrayer la circulation du virus et assainir les élevages infectés. Au total, 12 cheptels avec 637 animaux sont positifs à l’IBR en Bretagne. Dans le Finistère, on dénombre 2 ateliers avec 53 bovins positifs à l’IBR.
Un nouveau cas s’est déclaré cette année suite à l’achat d’une vache venant d’un élevage d’Ille-et-Vilaine qui était infecté. Cette vache a contaminé 50 animaux du cheptel en un mois », annonce Laëtitia Cornec, correspondante d’antenne réseau et formation GDS Bretagne. Les cheptels situés dans les zones à risque bénéficient d’une surveillance accrue avec une analyse du lait de tank tous les mois. La surveillance des élevages touchés va se prolonger jusqu’à leur requalification après l’élimination des derniers bovins positifs. « En Bretagne, plus de 98 % des cheptels sont qualifiés indemne d’IBR contre seulement 89 % en France », précise Laëtitia Cornec. Le GDS Bretagne rappelle la nécessité d’être vigilant lors des introductions de bovins en vérifiant la qualification IBR du cheptel vendeur et en privilégiant un transport sécurisé avec un opérateur commercial habilité IBR ou en faisant un transport direct.
Contrôle et surveillance renforcée de la BVD
« Concernant la BVD (diarrhée virale bovine), la situation est bonne en Bretagne et c’est même encore meilleur dans le Finistère », fait remarquer Laëtitia Cornec. Au mois de juillet dernier, un arrêté ministériel a été signé portant sur les mesures de surveillance et de contrôle de la BVD à mener à l’échelle du pays. « Cela va nous permettre d’aller dans tous les élevages afin de pouvoir aller plus loin dans l’éradication de la BVD. » Le cahier des charges est en cours d’élaboration mais les principales lignes directrices sont tracées avec un statut BVD obligatoire pour tous les détenteurs de bovins ; une vente interdite ou sous condition pour les élevages suspects d’être infectés ; une prophylaxie allaitante BVD sur tous les bovins de 24-48 mois (campagne 2020-2021). « Cette maladie virale provoque des pertes importantes en élevage au niveau reproduction qui peuvent atteindre entre 30 € et 80 €/1 000 L de lait produit et 3 000 € par an en cheptel allaitant », estime Laëtitia Cornec.