En Bretagne, plus de 80 % des surfaces de maïs reçoivent des effluents d’élevages et autres apports organiques, gages de l’intérêt de ce mode de fertilisation. Le maïs, plante à cycle court et à fort développement, réclame, en peu de temps, la plus grande partie de ses besoins en éléments fertilisants. À partir des besoins de la culture, il est essentiel de connaître le fonctionnement du sol et la capacité des fertilisants organiques à libérer leurs éléments minéraux.
Dans la rotation, les cultures précédentes et leurs résidus seront les premières sources d’éléments nutritifs pour répondre aux besoins du maïs. La fertilisation devient un complément indispensable lorsque le sol et ses arrières effets organiques sont insuffisants. L’ensemble des éléments fertilisants, dont sont pourvus les produits organiques, constituent une manne facilement valorisée par le sol et la culture du maïs. Toutefois, l’azote des différents apports joue de malice pour s’exprimer pleinement.
Les besoins du maïs
Le maïs fourrage ou grain se caractérise par un cycle de végétation court. Ses besoins en éléments fertilisants sont les plus importants entre la mi-juin et la fin juillet, période de développement végétatif intense. Le sol fournira, grâce à son passé organique, une grande partie des besoins. Les couverts végétaux pourront apporter, outre leurs effets « structure » et « maintien de la vie biologique du sol », une partie de l’azote tant prisé par cette culture (selon le type de couvert et sa période de destruction). Le maïs pendant cette période, pour un hectare, réclame une alimentation azotée pouvant lui délivrer 3 unités d’azote par jour, soit 90 unités sur un mois. Cette fourniture sera possible pour partie par le sol et la minéralisation de la matière organique. Le complément peut être apporté par du fumier de bovins, de porcs, mélange de déchets verts et lisier de porcs compostés lorsqu’ils sont épandus très tôt dès février.
En effet, compte tenu de sa constitution et de la présence de paille ou déchets verts, ces apports génèrent, lors de leur dégradation, une possible faim d’azote. Un apport proche du semis aura alors pour effet de pénaliser la culture en période de pousse active. Il est donc primordial de réaliser des apports précoces pour éviter ce désagrément pendant la période d’exigence forte de la culture. Ces amendements auront ici un rôle d’apport de matières organiques au sol, d’aide à la dégradation des couverts. Ils produiront une libération décalée et progressive de leurs éléments nutritifs.
Les fertilisants organiques, mode d’emploi
Les fertilisants organiques de type lisier de porcs, fientes et fumiers de volailles (Orgaferti, Orgamix et Orgasol), lorsqu’ils sont épandus proche du semis, représentent le meilleur compromis pour une valorisation optimale. Ces effluents, de par leurs origines, sont de véritables boosters du développement du maïs. Les fertilisants organiques nécessitent, après épandage, un léger enfouissement peu de temps après l’application pour limiter les nuisances et bien sûr les pertes par volatilisation. Il convient de réaliser ces apports sur des parcelles portantes avec des matériels adaptés et équipés de pneus basse pression, avec rampes pour les lisiers, table d’épandage pour les composts ou fientes de volailles déshydratées. Selon le type de fertilisant organique, le respect de la période optimale d’apport avec un matériel adapté s’avère primordial pour la réussite de la culture. Les effluents d’élevage, les engrais et amendements organiques possèdent de nombreux atouts. La connaissance de leur fonctionnement permet de répondre aux besoins d’une culture très exigeante comme le maïs.
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