La « Cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » (cellule Demeter) de la Gendarmerie nationale a été créée l’automne dernier pour apporter une réponse coordonnée à l’ensemble des problématiques de sécurité qui touchent le monde agricole. Parallèlement, ces derniers mois, la FDSEA 22 a multiplié les rendez-vous locaux entre agriculteurs et gendarmes autour de formations-conseils pour prévenir les intrusions et les vols sur les exploitations et acquérir les bons réflexes face à des actes malveillants.
Ainsi, dans l’esprit du dispositif «Demeter», le préfet des Côtes d’Armor, le commandant du groupement de gendarmerie départementale des Côtes d’Armor, les présidents de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes agriculteurs (JA) des Côtes d’Armor, ainsi que le président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, ont signé une convention de partenariat, lundi 10 février en matinée sur une exploitation de Louargat (22). Dans l’après-midi, le préfet a rassemblé à Saint-Brieuc le Comité départemental de prévention des actes de malveillance contre le monde agricole. Outre des représentants de la profession (Chambre d’agriculture, syndicats) et de l’Administration (DDTM, DDPP), les élus locaux ainsi que le procureur de la République étaient conviés. L’objectif était de sensibiliser chacun aux problèmes rencontrés dans les campagnes et à l’importance de les signaler. Les responsables de la Confédération paysanne (sur la photo), Isabelle Allain et François Le Dudal, ont rapidement quitté l’assemblée pour signifier leur mécontentement : « Derrière ce comité, nous craignions l’opération fourre-tout. On ne peut pas mettre dans le même sac la criminalité comme les vols et intrusions dans les fermes et le questionnement de citoyens qui, parfois s’opposent ou se questionnent, rapidement rangé sous l’étiquette ‘agribshing’. Cet élément de langage sert la confusion dans un climat déjà tendu. »
