À raison de « 100 tonnes par mois », selon l’Idele, les exportations de viande bovine française vers la Chine pourraient dépasser les 1 000 tonnes en 2020. La France vise le segment haut de gamme. Après avoir posé un premier pied en Chine fin 2019, la filière bovine française espère s’y installer plus durablement en 2020. Cette année, les envois de viande bovine hexagonale vers l’Empire du milieu « pourraient atteindre quelques milliers de téc (tonnes équivalent carcasse) », estime l’Idele (Institut de l’élevage) dans un communiqué du 21 janvier. « Aujourd’hui, la France envoie 100 tonnes par mois et les exportations devraient se poursuivre sur ce rythme, voire se développer », précise Jean-Marc Chaumet, en charge de la veille sur la Chine à l’Idele. « Des contrats ont été signés mentionnant des durées », rapporte l’analyste à Agra Presse. Un exemple ? La filière limousine vient de « s’engager à exporter 4 500 bovins » depuis début janvier. Un contrat qui sera officialisé lors du Salon de l’agriculture. Comme ses concurrents, le bœuf français profite d’un report de consommation provoqué par l’épizootie de peste porcine africaine (PPA), qui « pousse de nombreux consommateurs à se reporter sur d’autres protéines animales », peut-on lire dans la lettre Chine-Abcis, élaborée par l’Idele, l’Itavi (volailles) et l’Ifip (porc). Dans le sillon du porc, la viande bovine a vu son prix de vente exploser, avec +20 % entre mai et novembre, avant de se stabiliser. Pékin diversifie ses approvisionnements Même si elle a atteint un « record historique » en 2019, la production bovine chinoise ne parvient pas à satisfaire la demande. D’où une forte hausse des importations qui ont gonflé de 57 % sur les onze premiers mois de 2019 (par rapport à 2018), d’après Abcis. 95 % des importations chinoises proviennent de cinq pays (Brésil, Argentine, Australie, Uruguay, Nouvelle-Zélande). La France fait partie des quinze autres exportateurs qui se partagent les…
La viande bovine française fait ses premiers pas en Chine