La Cuma du Minez innove en groupant les achats de ses adhérents sur divers marchandises, avec à la clé des économies substantielles.
« Nous visitons une Cuma tous les ans, afin de faire émerger d’autres idées. Nous sommes à l’affût de choses nouvelles », introduit Pierre Sinquin, président de la Cuma du Minez, de Scaër, lors de l’assemblée générale des Cuma 29. Les coopératives d’utilisation de matériel en commun ne se résument pas seulement à des travaux de récolte, de travail du sol ou de semis ; les responsables du Minez ont décidé d’aller plus loin en proposant à leurs adhérents des commandes groupées de GNR, de bâches d’ensilage, de filets, de produits d’hygiène de traite… « Nous nous retrouvons tous les mois pour faire émerger les besoins», explique Pierre-Yves Fiche, membre de la Cuma. Ainsi et pour les producteurs de lait, la coopérative commande un camion de minéral vache laitière tous les deux mois, livré en un seul point, chaque adhérent vient ensuite récupérer sa marchandise. « Nous nous sommes mis d’accord sur la formulation. Au final, l’économie est de 100 €/t », chiffre Pierre Sinquin.
Ne pas s’éparpiller
Sur les marchandises concernées par des achats groupés, Pierre-Yves Fiche conseille de commencer par des choses simples, comme le fioul. « L’an passé, nous avons commandé 330 000 L de GNR, avec à la clé 5 000 € d’économie ». Mais la Cuma ne souhaite pas s’éparpiller par ces commandes en volumes, comme pour les pneumatiques ou les semences, où « il est important de garder la notion de service après-vente ».
Alain Laurec, directeur de la FDCuma 29, précise que « les Cuma peuvent revendre de la marchandise uniquement à hauteur de 5 % de son chiffre d’affaires ». À la Cuma scaeroise, la facturation n’est pas réalisée par la coopérative mais reste individualisée.
Concernant les lubrifiants, Pierre Sinquin rappelle que sa coopérative ne propose pas ce type d’achat groupé. « La FDCuma le fait déjà très bien », se réjouit-il. Des réflexions sont en cours pour étendre ces achats vers des piquets de clôture ou encore des engrais. Ce mode de fonctionnement intéresse les producteurs, c’est aussi « un moyen de garder une dynamique sur le territoire et d’étendre la Cuma », conclut le responsable.