Les Bretons ne supportent plus de subir un tel écart de prix avec les autres bassins européens. En période de négociations commerciales entre distribution et industriels, ils passent à l’action. « C’est terminé ! Nous n’acceptons plus le fossé qui continue de se creuser entre le prix du porc en France et celui pratiqué dans les autres bassins européens », s’emporte Carole Joliff, présidente de la section porc de la FDSEA des Côtes d’Armor. Ce mercredi 19 février, veille de marché au cadran à Plérin, les producteurs sont passés à l’action. Ils se sont donné rendez-vous à la Chambre d’agriculture avant de se rendre dans les rayons de la grande distribution. Un manque de fluidité orchestré Cette mobilisation, « une première visite de courtoisie en attendant la suite », annonce une organisation des éleveurs dans les semaines à venir en réponse à des distributeurs qui ne jouent pas le jeu d’un marché dont les indicateurs sont au vert. « Le monde de la GMS met la pression et prépare ses négociations commerciales en bloquant le marché. À Plérin, on constate que certains n’appuient pas sur le bouton, génèrent des invendus et maîtrisent le volume d’abattage pour mettre à mal la fluidité avec des animaux qui restent en élevage. » Carole Joliff enrage car la demande semble être au rendez-vous. « Sans ça, le prix ne continuerait pas à grimper chez nos voisins : Allemands et Espagnols annonceraient + 5 cts cette semaine… » Et la responsable de donner l’exemple criant des producteurs des Hauts-de-France qui viennent de mener des opérations en GMS. « Là-bas, un camion d’un même élevage peut partir pour un abattage soit en France ou soit en Belgique ou Allemagne… À l’arrivée, la différence atteint 5 000,00 €. C’est insupportable. » Aujourd’hui, les Danois touchent 2 € du kilo, les Allemands 1,85 €… « C’est-à-dire respectivement un écart de 40…
Les producteurs de porc de retour dans les rayons