Marché de la remorque : Vers de plus gros volumes

 - Illustration Marché de la remorque : Vers de plus gros volumes
Didier Monique, dirigeant de Ouest Remorque basé à Isigny-le-Buat (50).
Aujourd’hui, le marché de la remorque se porte mieux avec de plus grandes capacités achetées : souvent 35 m3 à 45 m3 pour les bennes et 10 à 12 m pour les plateaux fourragers.

Après une baisse des ventes il y a 3 – 4 ans liée à la conjoncture difficile dans les productions agricoles, le marché de la remorque reprend des couleurs, restant toutefois en phase avec l’évolution de l’agriculture. « Le nombre d’exploitations baisse mais leur taille augmente et de plus en plus d’agriculteurs sont seuls sur la ferme. La majorité des exploitations dispose donc au moins d’une remorque », précise Didier Monique, dirigeant de Ouest Remorque basé à Isigny-le-Buat (50). « La remorque est sans doute le matériel le plus rentable d’une exploitation agricole car sa valeur baisse peu. »

En agriculture, les remorques – bennes acquises de nos jours sont de plus gros volume, allant de 35 m3 sur 7 mètres (2 essieux) à 45 m3 sur 8 m (3 essieux). Elles sont généralement hautes de 1,50 m avec possibilité de rajouter des rehausses de 1 m. Elles servent pour le transport des céréales, de l’ensilage et du fumier principalement. « S’agissant des plateaux fourragers, le cœur du marché se situe aujourd’hui sur des longueurs de 10 à 12 m avec 3 essieux et une charge utile de 15 – 20 tonnes. »

Des précautions avec les rehausses hydrauliques

Sur les équipements neufs, les rehausses sont en aluminium plutôt qu’en acier, pour être plus faciles à monter et
­démonter. S’agissant des rehausses hydrauliques proposées par certains constructeurs, Didier Monique invite à la prudence du fait des chocs qu’elles peuvent facilement recevoir placées à cet endroit. « Les fonds poussants ou mouvants doivent aussi être utilisés avec précaution n’acceptant pas les cailloux. Ils sont surtout intéressants en cas de hauteur insuffisante en bâtiment ou d’autre obstacle au bennage ».

Réaliser un entretien régulier

Créé en 1957, Ouest Remorque est spécialisé dans la vente de matériel de transport neuf ou d’occasion pour les agriculteurs, les Cuma, les ETA et les collectivités. Dans l’atelier, certaines remorques peuvent être remises en état avant revente. « Nous disposons de locaux dédiés à la mécanique, à la carrosserie, au sablage ou encore à la peinture. Les prochains investissements sont une presse de 130 t et une cisaille pour travailler plus facilement la tôle », souligne Didier Monique. « Pour conserver sa remorque en bon état, il est préférable de la mettre sous abri. Le roulage, les essieux, les freins, l’état des pneumatiques sont à vérifier régulièrement, sans oublier le graissage des différentes pièces. La connectique hydraulique ainsi que l’électricité sont aussi des points à surveiller. » L’entreprise propose à ses clients un service d’entretien en se déplaçant sur l’exploitation.

Des barres anti-encastrement

Depuis le 1er janvier 2013, tous les véhicules agricoles et les engins agricoles remorqués ou traînés achetés neufs et mis en circulation pour la première fois ont une plaque avec leur numéro d’immatriculation. Avant leur 1re mise en circulation, les remorques doivent être réceptionnées par la Dreal. Les nouvelles normes européennes imposent notamment des barres anti-encastrement à l’arrière des véhicules neufs. Pour rouler en sécurité, il faut veiller à une bonne répartition de la charge dans les remorques-plateaux, arrimer en sécurité le chargement et respecter la masse en charge maximale admissible (le PTAC est le poids total autorisé en charge). La pression des pneumatiques est à contrôler régulièrement. Elle peut être adaptée en fonction des travaux à effectuer.


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