Une bonne ventilation en bergerie doit évacuer jusqu’à 500 litres d’eau au quotidien pour un cheptel de 200 brebis. « Des bâtiments d’élevage, on en fait tous les jours. Et pourtant, pas un seul n’est parfait… » Triste constat évoqué par Laurent Solas, conseiller ovin à la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, lors de la journée régionale ovine organisée par le GIE Élevages de Bretagne, le 13 février. Principale cause évoquée : une mauvaise ventilation. Des toisons et une litière humides, de la condensation, une odeur d’ammoniac, de la toux, des saisies pour causes pulmonaires… « Les signes sont divers mais avant de penser à la vaccination pour les problèmes pulmonaires, il faut d’abord régler les problèmes d’ambiance », alerte le spécialiste en bâtiment. 10 m3 par brebis maximum Une brebis élimine 2,5 litres d’eau par jour. Il faut donc renouveler l’air pour évacuer ces 500 litres d’eau rejetés par un troupeau de 200 brebis. Mais, sans courant d’air ! « Dans les rénovations, on sera souvent limité par la surface et/ou le volume. Par contre, dans les “cathédrales” ou constructions neuves, l’air chaud risque de se refroidir en montant. Une bulle d’air froid peut se former, empêchant l’évacuation de l’air chaud et de l’humidité au faîtage ». L’idéal est de disposer de 6 à 10 m3 / brebis. Pas plus… Effets vent et cheminée Pour une bonne circulation d’air, on va jouer sur deux effets qui se cumulent : un bâtiment positionné perpendiculairement au vent dominant va permettre à l’air de traverser le bâtiment par l’effet vent (le tunnel, ventilé par le pignon, sera quant à lui positionné parallèle aux vents dominants). Cet effet fonctionnera bien pour des bâtiments de moins de 18 m de large. À cela, on associe l’effet cheminée, avec des entrées d’air sur le côté et une sortie au faîtage. Avec une règle d’or à respecter : il faut deux…
Ovin : La ventilation reste le point faible