En 1993, Claude Juif s’est installé comme pédicure bovin dans le Morbihan. Il n’avait jamais imaginé que ses fils, Guillaume et Alexandre, marcheraient sur ses traces. Et pourtant. Petit-fils d’éleveur et de viticulteur en Bourgogne, Claude Juif a grandi près de Brest et toujours nourri une passion pour les vaches en particulier et l’agriculture en général. « Plus jeune, j’avais le désir de m’installer », confie celui qui a embrassé le métier de pédicure bovin en 1993. Une activité découverte par hasard à la foire de Trégourez (29) où deux professionnels faisaient des démonstrations de parage en 1992. Un déclic. Quelques mois plus tard, il entrait au CFPPA du Rheu pour être formé. L’année suivante, il débutait sa carrière dans le Morbihan, un secteur alors libre. « À l’époque, le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor ne comptaient que quatre pareurs au total. Aujourd’hui, nous y sommes entre 25 et 30, salariés et indépendants cumulés. Et il y a du boulot pour tout le monde. » « Pas sûr d’en être capable » Toujours sur les routes, les mercredis et samedis, il n’était pas rare que Claude Juif embarque ses fils avec lui. Enfants, Guillaume et Alexandre, aujourd’hui 27 et 25 ans, adoraient ces moments à la ferme. « Nous étions toujours bien accueillis. Nous jouions avec les veaux. C’était un peu magique », se rappellent-ils. C’est peut-être à ce moment-là qu’ils ont attrapé le virus… Car après avoir suivi un parcours scolaire différent, ils se sont finalement retrouvés ensemble sur les bancs du Rheu pour apprendre le métier ! Après le Bac, Alexandre, sans trajectoire professionnelle bien définie en tête, enchaîne les jobs en intérim. Avant de reprendre des études, attiré par le milieu agricole, pour obtenir un BPREA. « Je discutais souvent du métier avec mon père. Parfois,…
Pédicures bovins, de père en fils