Les résistances gagnent encore du terrain en France. Du côté du blé, en 2019, la fréquence des souches résistantes de Zymoseptoria tritici aux SDHI a augmenté pour atteindre en moyenne 13 %. Cette fréquence encore faible ne devrait pas impacter l’efficacité en 2020 ; cependant, la prévention de cette résistance reste plus que jamais de rigueur. Plus d’une souche sur quatre est désormais de phénotype MDR (Résistance multidrogues). Du côté de l’orge, la proportion de souches d’Helminthosporium teres résistantes aux SDHI reste très élevée (70 %) et affecte sévèrement l’efficacité des SDHI. La résistance d’ H. teres aux QoI semble stabilisée à une fréquence d’environ 30 %.
Aussi, Arvalis recommande, sur blé comme sur orge, de limiter l’utilisation des SDHI à une seule application par saison. Sur blé, face à la multiplication des résistances, n’intervenir au T1 que si strictement nécessaire et maintenir si possible un fongicide multisite dans le programme (chlorothalonil, folpel, mancozèbe, soufre). Sur orge, pour éviter de sélectionner des souches présentant une résistance multiple, le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler.
Résistances aux fongicides