La réussite de l’élevage de la génisse détermine l’avenir et la carrière de la future laitière. L’aliment d’allaitement permet d’assurer une bonne croissance et ainsi d’avancer l’âge au premier vêlage. C’est un moyen de répondre aux attentes économiques et pratiques des éleveurs.
Le coût de renouvellement représente une part importante du coût de production dans l’élevage. La variabilité du coût de renouvellement est très importante selon les exploitations : la moyenne est de 27 €/1 000 L et peut atteindre plus de 50 €/1 000 L (Cerfrance, 2019).
Pour optimiser ce coût de production, l’une des clés est de diminuer l’âge au premier vêlage : on observe un écart de 200 € sur le prix de revient de la génisse, pour un vêlage à 24 mois par rapport à 29 mois (moyenne bretonne). Dans tous les cas, le vêlage à 24 mois permet de diminuer le coût de production de la génisse (voir graphique).
Pour atteindre cet objectif d’âge au vêlage, les repères à retenir sont les suivants : 200 kg à 6 mois, 15 mois à l’IA, 24 mois au vêlage. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une croissance optimale sur la phase naissance-sevrage. Cela passe par l’utilisation d’aliment d’allaitement, toujours avantageux sur le plan économique par rapport au lait entier.
Les risques liés au lait entier
Sur le plan technique, l’aliment d’allaitement apporte bien des avantages face au lait entier. La composition du lait n’est pas constante : le TB et le TP du lait varient au cours de l’année, et cela a un impact sur le veau lorsqu’il ingère du lait entier. Le déséquilibre protéine/matière grasse du lait entier peut provoquer des troubles digestifs. Il faut savoir que le coût de traitement d’une diarrhée est de 30 à 40 € par veau, et que les diarrhées sont à l’origine de 35 % de la mortalité des veaux. L’aliment d’allaitement permet d’avoir une buvée équilibrée pour le veau, et les quantités distribuées peuvent être adaptées, afin de viser un GMQ de 900 g/j avant sevrage.
La solution adaptée
Les gammes d’aliments d’allaitement Eureden sont adaptées aux besoins de chaque élevage, avec différents types d’aliments et de plans de buvée. Si la pression sanitaire est importante, ou les diarrhées récurrentes, il est conseillé de privilégier un aliment à base de poudre de lait écrémé (PLE) afin de sécuriser la digestion. La PLE permet la formation d’un caillé avant la digestion, ce qui facilite et sécurise l’absorption des nutriments.
Dans des conditions sanitaires favorables en élevage, il est possible d’utiliser un aliment à base de lactosérum.
Objectif croissance soutenue
Le programme alimentaire Premiss est préconisé pour les éleveurs ayant une approche technique de l’alimentation des génisses et en recherche d’amélioration des performances, dans l’objectif d’un vêlage précoce. Il est basé sur une distribution en deux repas par jour, avec une concentration de l’aliment d’allaitement à hauteur de 150 g/litre de buvée. L’atteinte des 900 g de GMQ/j est permise par cette distribution de plus d’1 kg d’aliment d’allaitement par veau par jour. Avec un aliment d’allaitement comme le Breiz Perf, la croissance optimale de la génisse est permise grâce à la concentration élevée en protéines et la teneur importante en PLE. Les extraits de plantes et huiles essentielles assurent une digestion sécurisée.
Objectif simplification du travail
Certains éleveurs souhaitent gagner du temps, et optent alors pour une distribution de l’aliment d’allaitement en 1 seul repas par jour. Pour cela, une digestion lente et progressive de la buvée est nécessaire : c’est le cas avec Univor Tech once a day, avec une digestion en 10-12 heures.
Pour simplifier le travail, que ce soit en un ou deux repas par jour, l’utilisation d’un chariot à lait permet d’assurer plusieurs éléments essentiels pour la croissance de la génisse : mélange homogène de la buvée, quantité distribuée précise, température de distribution optimale.
La réussite de l’élevage de la génisse passe ainsi par la bonne utilisation de l’aliment d’allaitement. Pour optimiser les performances, il est nécessaire de lui associer un aliment solide 1er âge. Celui-ci doit être très appétent, et très digestible afin d’apporter suffisamment d’énergie, de protéines et de minéraux pour répondre aux besoins du veau. Les génisses représentent l’avenir du troupeau et donc les performances laitières de demain.
David Falc’hun / Eureden