« Avoir une réflexion sur le travail fait partie de mes objectifs prioritaires », souligne Antoine Herber, basé à Châteaubourg (35). Il participe au projet Transaé.
Le projet Transaé (Transformations du travail et transitions vers l’agroécologie) réunit près de 90 personnes (agriculteurs, animateurs, enseignants et chercheurs) dans un dispositif d’expérimentation sur le travail. « Cette démarche m’a aidé à réduire ou faciliter le travail sur mon exploitation », précise Antoine Herber.
Un groupement d’employeurs avec la Cuma
Le producteur s’était installé avec son père en 2001 sur un système bio qui produisait à l’époque 300 000 L de lait sur 113 ha, avec un apprenti. Plusieurs salariés se sont succédé sur l’exploitation suite au départ en retraite de son père mais « la délégation n’est pas simple » pour Antoine Herber. Aujourd’hui, la production a augmenté, avec 75 laitières qui produisent 400 000 L, et le nombre de travailleurs a baissé.
« L’an passé, nous avons créé un groupement d’employeurs dans la Cuma avec deux autres producteurs. Spécialisée sur l’élevage, la salariée fait la traite et s’occupe des animaux 2 à 2,5 jours par semaine sur ma ferme, soit 45 % de son temps. Je fais aussi davantage appel au Service de remplacement pour les week-ends et les vacances. »
Pour gagner du temps sur l’atelier génisses, un bâtiment avec une aire paillée de 500 m2, des cornadis et 6 cases est en construction. Autre investissement, un racleur a été posé dans la stabulation des vaches qui a été agrandie. « Les systèmes pâturants sont intéressants sur le plan du travail quand les vaches sont à l’extérieur », rappelle Antoine Herber qui développe d’un autre côté des cultures de vente pour l’alimentation humaine (blé, quinoa, lupin). Car le travail en agriculture est aussi « une évolution permanente pour mieux coller aux attentes des consommateurs.»