Salon de l’Agriculture : Melenig prend le train de Paris

 - Illustration Salon de l’Agriculture : Melenig prend le train de Paris
Bernard Thomin présente Kergo Melenig (Brendweth x Cashcoin), actuellement en 2e lactation, premier animal de l’élevage à être sélectionné pour Paris.
Habitué à faire partie de l’équipe au chevet des vaches bretonnes à Paris, Bernard Thomin est ravi de fouler pour la première fois le ring de la capitale dans la peau d’un présentateur.

Bernard Thomin ne rate quasiment jamais le salon de l’agriculture à Paris, ou plutôt son concours de la Prim’Holstein. Généralement, il est engagé dans l’intendance autour des vaches bretonnes. « Mais cette année, je me retrouve de l’autre côté de la barrière pour prendre part, avec une vache, à l’un des seuls événements de la race auquel je n’ai jamais participé. »

« Toucher du doigt le très haut niveau »

Nationaux, Space, Régionaux, Départementaux, comices… Toutes ces cases ont déjà été cochées. « Bientôt, ce sera le tour de Paris. Une ligne de plus sur le CV… », sourit le Finistérien. Ce dernier apprécie à sa juste valeur le ticket d’entrée obtenu par sa 2e lactation Kergo Melenig : « Nous touchons du doigt le très haut niveau. La Porte de Versailles représente certainement le concours le plus relevé de France quand on sait que près de 400 vaches ont été vues dans le cadre des sélections. Sur le ring, on retrouvera l’élite nationale dont des animaux qui rentrent tout juste de la Swiss’Expo à Genève qui est aujourd’hui la référence des concours en Europe… »       
D’ailleurs, Bernard Thomin prévoit de conduire lui-même, « par pur plaisir », sa représentante sur le ring. Impatient de confronter le résultat de son travail quotidien d’éleveur à celui des autres « dans cette ambiance confraternelle ».    

88 points en note globale, 89 points en mamelle

Concernant Kergo Melenig (Brendweth x Cashcoin) qui a vêlé pour la seconde fois en octobre, le Finistérien parle d’un animal remarquable « dans son équilibre général, la qualité de ses membres et de son pis aux attaches larges et hautes ». Cet animal à 156 d’Isu est pointé 88 points en note globale, 89 points en mamelle, 86 en membres, 86 en format et 88 en solidité laitière (contre 131 d’Isu et 83,1 en note globale sur l’ensemble du troupeau).

« C’est une fille de Brendweth, un taureau né en Angleterre mais exploité en Espagne. Présent sur la liste du schéma de sélection du groupe Evolution, il a été assez peu employé », détaille Bernard Thomin. Sans oublier que Kergo Melenig est une des descendantes d’une famille qui a démarré sur l’élevage grâce à l’achat d’un embryon de la souche Rotate Ebony par le taureau Décision. « C’était il y a plus de 20 ans et cette souche à plusieurs ramifications représente aujourd’hui 25 % du troupeau. »  

Préparer le concours puis le retour

L’ambassadrice de Kergo, l’une des toutes meilleures vaches du cheptel en morphologie donc, a aussi un tempérament adapté au concours : « Docile sans être lymphatique », apprécie son propriétaire. Sa préparation est d’ailleurs facilitée par une première sortie déjà effectuée au Forum de Ploudaniel (29) en mai dernier où elle a remporté le premier prix de sa section avant d’être sacrée Championne espoir.

À quelques jours du concours, elle a été isolée en box pour un lavage quotidien et surtout pour recevoir un régime alimentaire de faveur à base de fibres. « Cela doit permettre de lui faire prendre de la panse, de l’ouvrir. Mais aussi faciliter les transitions alimentaires à venir. À l’arrivée à Paris, d’abord, où les fourrages sont généralement de qualité, mais aussi au retour à la maison », confie Bernard Thomin.
« On a souvent tendance à penser au concours, mais il faut aussi avoir dans un coin de la tête le moment de la réintégration de la vache dans le troupeau. Une bonne préparation doit aussi permettre à l’animal de redémarrer rapidement quand il rentre. »

Échographie des mamelles

Comme à la Swiss’Expo de Genève le mois dernier, les mamelles de toutes les vaches participantes à Paris seront échographiées. Là-bas, des animaux ont été écartés du ring car ils présentaient un œdème trop important aux yeux des vétérinaires. Les éleveurs vont devoir s’adapter à cette nouvelle donne.


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