« Au cours des 10 dernières années en Bretagne nous avons franchi le seuil à partir duquel le développement des sangliers devient exponentiel. Sur certains secteurs l’accroissement de la population est de 200 % par an », constate Maël Peden, technicien au FDGDON 29. Il débute en faisant taire les légendes urbaines qui disent que le développement des populations de sangliers est causé par des lâchers. « Aujourd’hui, une laie peut se reproduire dès qu’elle a atteint le poids de 35 kg, il y a quelques années ce n’était possible qu’à partir de 45 kg. » Avec 3 années consécutives de grosse production de glands, les sangliers profitent d’une importante disponibilité alimentaire, ajouter à cela des hivers doux et beaucoup de maïs grain resté dans les champs et tous les facteurs sont réunis pour que les populations explosent. Les sangliers profitent aussi de zones refuges où la chasse est interdite comme sur la zone littorale ou sur les zones pour oiseaux migrateurs. « Les chasseurs cherchent à réduire ces zones car c’est un habitat privilégié pour les sangliers qui s’y développent et font beaucoup de dégâts sur les communes autour. Dans ces zones, des battues de décantonnement sont autorisées ponctuellement mais il est interdit de tirer sur les sangliers. Ça ne fait que déplacer le problème. »
Un développement exponentiel des sangliers
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Laurent P
Cette année, avec mes 2 voisins, nous avons vu nos dégâts sangliers diminués de 30 / 35 %. Nous avons sollicités il y a un an des responsables de chasse des bois environnants nos exploitations pour qu’ils pratiquent l’agrainage de dissuasion de novembre à juin. La pose de clôtures électriques est également efficace.