Clarté et confort de travail sont les maîtres-mots dans le nouveau bâtiment de veaux de boucherie sur paille d’Olivia Jégouzo, à Bubry (56). Il contient 448 places dans 4 salles.
« Sur les pignons nord, nous avons posé des panneaux translucides qui apportent de la luminosité. Leur triple paroi alvéolaire permet une isolation évitant la condensation sur la façade. Côté sud, pour éviter de trop chauffer le bâtiment, des fenêtres ont été préférées », explique Jean Berthelot (entreprise de charpente SAS Berthelot).
[caption id= »attachment_44451″ align= »aligncenter » width= »720″] Sur les pignons nord, des panneaux translucides apportent de la luminosité. La ventilation est modulable grâce aux trappes équipées de volets (en bas à droite).[/caption]
Bonne isolation
Importante en hiver comme en été, l’isolation est également assurée par des panneaux sandwich de 60 mm sur la charpente et de 50 mm sur le haut des murs. L’entrée d’air se fait sur les deux pignons. « La ventilation sera modulable avec des trappes équipées de volets. À l’extérieur, les volets verticaux cassent le courant d’air. À l’intérieur, les volets horizontaux ont deux plages : on peut ouvrir la moitié seulement. Ces derniers sont également translucides pour apporter de la lumière. » Manuelle au départ, la gestion de la ventilation pourra éventuellement être automatisée par la suite.
« J’ai d’abord souhaité avoir une ventilation efficace et de bonnes conditions de travail. C’est pourquoi j’ai opté pour un paillage automatique qui va permettre de gagner du temps », souligne Olivia Jégouzo. L’éleveuse aura juste à placer la botte de paille dans le démêleur situé à l’extérieur du bâtiment, équipé d’un piège à cailloux et d’une sécurité pour le feu (la paille doit être bien sèche ou sinon passée au rotocut pour avoir des brins de 35-40 cm). Elle passe ensuite dans un broyeur puis est dépoussiérée : les particules fines mesurant moins de 1,5 mm sont évacuées. Convoyée ensuite par la chaîne à pastilles, la paille tombe doucement via l’un des deux trous situés au-dessus de chaque case. Pour faciliter le travail, l’éleveuse a aussi acquis un chariot autoporté de distribution de lait et un distributeur motorisé d’aliment fibreux.
Les liquides s’écoulent dans une citerne souple
[caption id= »attachment_44450″ align= »alignright » width= »269″] Le chariot autoporté de distribution de lait sera branché sur un tuyau présent dans chaque salle.[/caption]
Sur le sol, un béton XA3 a été choisi, plus confortable pour les veaux du fait de son pH plus élevé. La productrice a aussi souhaité un bon écoulement des liquides (lisier et eaux de lavage) qui arrivent par gravité dans la citerne souple de 450 m3 (Cultivert). La vidange basse permet une vidange complète de la poche. Ce choix d’une citerne souple plutôt que d’une fosse présente plusieurs intérêts : pas de stockage des eaux de pluie, limitation des odeurs, pas de croûte donc moins de mouches. L’éleveuse a aussi acquis une réserve incendie de 120 m3 qui dispose d’un raccord pompier (autre citerne souple).
Installée en 2017, Olivia Jégouzo produit 600 000 L de lait et des veaux de boucherie (182 places existantes en plus du nouveau bâtiment) avec un salarié. Pour ce 2e atelier, elle est en intégration avec Bretagne Viandes. Douze éleveurs produisent des veaux croisés sur paille en lien avec l’entreprise. Le prix du nouveau bâtiment est plus élevé qu’en conventionnel, mais il permet de produire des veaux mieux valorisés.