En construisant leur atelier lait, il y a 4 ans, les associés du Gaec Pont Ménard, à Saint-Brieuc-de-Mauron, ont voulu concilier efficacité énergétique, économique et environnementale.
« Nous étions encore en âge de réaliser un gros investissement », indiquent Emmanuel et Janick Menier, associés du Gaec. La présence d’un ruisseau à proximité de l’ancien bâtiment compliquait une éventuelle extension. Les deux quadragénaires ont donc opté pour une construction neuve, à quelques mètres de l’ancien site. « Nous voulions conserver la traite et une aire paillée. Notre objectif était de conserver une bonne organisation et un confort de travail ; de conserver l’ancienne étable pour les génisses, de valoriser les effluents et d’étendre notre surface de panneaux photovoltaïques ». À noter, le passage d’un géobiologue, avant le choix définitif du lieu d’implantation.
[caption id= »attachment_44617″ align= »aligncenter » width= »720″] Emmanuel et Janick Menier recevaient des visiteurs lors d’un rallye organisé par le GIE Élevages de Bretagne.[/caption]
Gestion de la litière
Le nouveau bâtiment permet de loger 150 vaches, et compte 5 boxes d’isolement et une infirmerie. « Jusqu’à 130 laitières sur l’aire paillée, le système fonctionne parfaitement (8 m2/vache) ; au-delà, c’est plus compliqué ». Cette aire paillée fait 1 200 m2. Le bâtiment fait 17 mètres de largeur dont 5 m pour l’aire d’exercice, devant les cornadis. Cette aire d’exercice paillée est raclée, au tracteur, tous les jours, puis (re)paillée. Le fumier est poussé sous la fumière en bout de bâtiment (450 m2). Tous les jeudis, la stabulation est curée. « Il faut ¾ d’heure pour vider et pailler ». Les jus de l’aire d’attente de la salle de traite sont également évacués vers la fumière. Les vaches taries et les génisses sont logées dans l’ancienne étable ; la préparation au vêlage s’y effectue également.
« Elles ne remontent qu’après vêlage. Elles sont intégrées au moment de la traite ; il n’y a jamais de bagarres. Les vaches en chaleur peuvent être bloquées au cornadis. De fait, il y a peu de bousculades ; il faut éviter que l’aire paillée ne soit trop labourée pour assurer une bonne stabilité de la température ». Les éleveurs en sont satisfaits ; les taux de mammites et de cellules restent dans les normes. Les vaches sont alimentées deux fois par jour, à la mélangeuse. Elles sortent dès le mois de mars sur pâture. Le système d’alimentation est classique, à base de maïs ensilage, d’herbe et de concentrés (170 g/kg de lait). Le coût alimentaire est de 88 €/1 000 litres. Les vaches sont équipées de podomètres pour la détection des chaleurs et de puces, sur l’autre pied, pour la reconnaissance de l’animal lors du contrôle laitier.
[caption id= »attachment_44615″ align= »aligncenter » width= »720″] Couverture en panneaux photovoltaïques, niches individuelles sur plate-forme bétonnée, chariot à lait, appentis pour protéger hommes et veaux.[/caption]
Abreuvoirs
Salle de traite confort
La charpente renforcée, en bois, est équipée de panneaux photovoltaïques sur les 1 500 m2 du rampant exposé au sud. « On en avait déjà sur un hangar à fourrages. C’est intéressant pour aider à financer le projet ». La salle de traite est en 2 x 12 places, double équipement (occasion + griffes neuves). L’aire d’attente est couverte de caillebotis équipés de caoutchouc. Les sols de la fosse et des quais sont couverts de tapis. « C’est un confort pour nous et pour les animaux ; pas de risque de glissades, pas de chocs, pas de bruits ». Deux personnes traient 90 vaches à l’heure. À la sortie de la traite, un tri commandé à partir de la fosse permet de diriger les vaches vers des boxes d’isolement.