Pour le moment, les services de remplacement et groupements d’employeurs bretons maintiennent leurs missions sur les fermes. Mais de nouvelles mesures s’imposent.
« À l’heure actuelle, nous disposons d’une réserve de main-d’œuvre qui nous permet d’assurer l’ensemble de nos demandes », ont souligné les directeurs des services de remplacement (SR) et groupements d’employeurs bretons (Finistère Remplacement-Partag’Emploi, Sdaec-Terralliance, Ille-et-Vilaine Remplacement-Alterrenative’35) en milieu de semaine. Ils ont aussi précisé que « si des arbitrages venaient à s’imposer, une priorisation des remplacements sera mise en place. Les missions pour arrêt de travail seront prioritaires. » Une série de mesures préventives a été mise en place, selon les directives émises par le gouvernement.
1. Le respect des gestes barrières
Les directeurs des services de remplacement et groupements d’employeurs soulignent qu’il est impératif d’appliquer les gestes barrières : lavage régulier des mains ; tousser et éternuer dans son coude ; utiliser des essuie-mains et mouchoirs à usage unique puis les jeter ensuite ; pratiquer la distanciation sociale (Supprimer les contacts inutiles avec les exploitants ou leurs salariés et respecter une distance d’au moins 1 mètre ; utiliser la salle de pause à tour de rôle) ; prendre sa température deux fois par jour.
Pour que ces mesures barrières soient appliquées, les employeurs doivent mettre à disposition des salariés le matériel nécessaire à leur protection : essuie-main jetable, savon, gel hydroalcoolique… « Ces gestes ne sont pas à prendre à la légère. Nous comptons sur l’engagement des producteurs à les pratiquer et à les faire appliquer », soulignent les directeurs.
2. En cas de symptômes
Si l’agriculteur présente l’un des symptômes d’infection (fièvre ou sensation de fièvre, signes de difficultés respiratoires tels que la toux ou l’essoufflement) ou qu’il a été en contact avec un cas suspect, il doit rester chez lui et prendre contact avec son médecin traitant qui l’orientera. « Dans le cas où un de nos salarié est sur votre exploitation, merci de prendre contact immédiatement avec votre interlocuteur habituel au SR/groupement. Des mesures de prévention particulières seront appliquées afin de pouvoir poursuivre la mission », soulignent les responsables. Dans le cas où l’agriculteur est porteur du virus Covid-19 et donc en arrêt de travail, l’intervention du SR/groupement sera maintenue dans le respect des mesures de prévention précisés ci-dessus.
3. Revoir le document unique d’évaluation des risques
Les mesures prises par le gouvernement impliquent de revoir le document unique d’évaluation des risques (Duer) non seulement au sujet des mesures de protection contre le virus, mais aussi pour tous les changements d’organisation du travail qui résulteraient de ces mesures. « Nous rappelons que le Duer doit obligatoirement être lu et signé par le salarié avant toute mission. »
4. Les autorisations pour se déplacer
La filière agricole par son obligation de contribuer à la fourniture de produits agricoles et alimentaires est concernée par la dérogation de déplacements. « Afin de pouvoir se rendre sur les élevages, nos salariés disposent d’un justificatif de déplacement professionnel permanent, émis par nos soins. Ainsi lors de leurs déplacements domicile/travail, ils doivent être en possession des documents suivants⁄: une autorisation de déplacement dérogatoire remplie et signée par l’employeur, un justificatif de déplacement professionnel rempli et signé par le SR ou groupement (il est permanent) et les salariés du SR doivent apporter la preuve de leur mission (SMS, planning…). En cas de non-respect, ils s’exposent à une amende ».