La loi Égalim a pour objectif d’aboutir sur une juste rémunération du producteur. À l’OP Sill Malo, l’accord cadre fait l’objet d’un désaccord au niveau de la formule de détermination prix du lait.
L’accord cadre proposé par l’Organisation de producteurs Sill Malo patine. En cause, « Un coût de revient du même montant que le critère PGC (produit de grande consommation) », résume Christian L’Hostis, président de l’OP Sill Malo. La loi Égalim a établi que c’est au producteur de proposer un contrat cadre individuellement ou par le biais de son OP. Dans l’accord cadre soumis à la laiterie Sill, l’association demande à fixer le prix du litre de lait selon 3 critères, à savoir le coût de revient, le mix beurre-poudre et le prix PGC. Lors de l’assemblée générale de l’association, un point sur les dernières avancées du projet a été réalisé, faisant suite une rencontre avec les responsables de la laiterie datant du 15 novembre dernier.
Pas de clause de revoyure
Concernant le coût de revient, l’OP demande qu’il soit en phase avec les instances comptables, « pour un montant qui oscille entre 380 et 390 €/1 000 L », chiffre Christian L’Hostis. Les responsables dénoncent également « un manque de transparence de la part de la laiterie sur les mix-produit », ainsi qu’une « clause de revoyure prévoyant un alignement du prix du lait en fonction de la concurrence. C’est pour nous inconcevable ».
Si aujourd’hui tous les producteurs livrant à la Sill n’adhèrent pas à l’OP, « il faut arriver à peser plus, avec 80 à 90 % des producteurs adhérents », estime Jacques Le Bloas vice-président de l’OP, « on a besoin de vous pour mettre la pression, l’aspect collectif est primordial », renchérit Christian L’Hostis. L’OP espère que les négociations vont rapidement s’accélérer, « pour se dérouler de façon productive et qu’elles soient favorables aux deux parties ».