La plus-value des groupes d’agriculteurs mal connue

 - Illustration La plus-value des groupes d’agriculteurs mal connue
Des membres de différents groupes ont apporté leur témoignage.
Pour mieux faire reconnaître les groupes d’agriculteurs, nombreux sur la région, la FRGeda Bretagne souhaite favoriser leurs échanges et leur communication en interne comme vers l’extérieur.

À voir le sourire et la bienveillance des agricultrices et agriculteurs qui ont témoigné à l’assemblée générale de la FRGeda Bretagne, le 3 mars à Montfort-sur-Meu (35), les groupes sont sans conteste source d’épanouissement. Ils représentent aussi un moyen de progresser sur son exploitation. La fédération, qui regroupe les différents réseaux bretons, souhaite développer la communication vers l’extérieur mais aussi favoriser les échanges et le partage d’expériences entre groupes.

Chaque collectif a son fonctionnement propre, avance au gré des projets des membres qui le constituent. Parfois, sur une même thématique, deux groupes prendront des voies différentes. Créé en 2013, le groupe Santé du troupeau (Geda 35) a dès le début souhaité favoriser le préventif en travaillant sur le bâtiment, l’eau, l’alimentation et s’est par ailleurs formé à l’aromathérapie, l’homéopathie, l’acupuncture, Obsalim… Le groupe Geda de Saint-Aubin-d’Aubigné a, quant à lui, suivi un chemin différent en travaillant de suite sur les médecines alternatives. « Nous avons souhaité capitaliser nos protocoles dans un logiciel », expliquent des éleveuses.
D’autres groupes explorent des thématiques variées. C’est le cas du collectif « Prospective laitière » (Res’Agri 56) formé en 2008. « Nous nous rencontrons une fois par mois et faisons un point sur l’actualité, puis évoquons de nombreux sujets parfois en dialoguant avec des experts : fin des quotas, législation, économie mondialisée… Nous essayons d’imaginer des futurs possibles et de nous y préparer. Nous faisons aussi des formations et des voyages (Irlande, Suède…) », souligne une adhérente.

Au Ceta 35, une dynamique se met en place autour du bio avec un 3e groupe sur ce mode de production créé l’an passé. « Avancer ensemble permet de franchir le cap plus facilement, cela sécurise. Nous travaillons sur l’efficacité alimentaire, la performance économique, l’organisation du travail. Nous avons aussi un groupe de messagerie WhatsApp qui nous permet de poser une question aux autres membres du groupe et d’avoir une réponse rapidement », note un producteur.

Des indicateurs sur les bénéfices

« Nous avons engagé un travail de mise en place d’indicateurs pour mettre en évidence les bénéfices du collectif, qu’ils soient sociaux, économiques ou environnementaux, en lien avec la FRCuma et la FRCivam », souligne Éric Touzard, président de la FRGeda. « Notre réseau peut appuyer le multipartenariat pour mutualiser et perdre moins d’énergie au démarrage de projets. » Des outils de communication vont être développés à l’image du film du Geda 35 sur la santé du troupeau, à voir sur YouTube, ou le diaporama du Geda 35 sur les médecines alternatives, également en ligne.


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