60 000 kg de carcasse produits en plus par UTH et par an dans les ateliers spécialisés en dix ans. Cette évolution est liée à la productivité des truies et à l’agrandissement des structures.
Malgré la légère stagnation au moment de la mise aux normes bien-être des gestantes, la tendance de productivité se poursuit : 0,3 porc de plus par truie chaque année. Ajoutez à cela l’augmentation du poids moyen à l’abattage, lié à l’impact de la grille de paiement, et vous avez l’explication de l’augmentation du nombre de kilos vendus par truie chaque année. La productivité du travail s’accroît également. En une dizaine d’années, la progression par UTH représente près de 60 000 kg de carcasse produits, soit 28%. « 30% de cette hausse de volume produit par actif vient de la productivité des truies », précise Georges Douguet, du Cerfrance, intervenant au forum Trans Porc-In’, à Saint-Gilles, en janvier dernier. « 10% vient de la hausse du poids de vente et 60% de l’agrandissement des structures qui permet d’optimiser les élevages ». La hausse de productivité génère de la marge : « Un porc vendu/truie/an représente 60 € de marge par truie présente, en moyenne sur les cinq dernières années ». À titre de comparaison, un gain de 0,1 point d’indice de consommation génère 75 € de marge par truie.
Rentabilité
L’augmentation de productivité est favorablement corrélée à la baisse du coût de revient (comme celle entre l’IC et le coût de revient). Plus l’élevage est productif, plus il écrase le coût alimentaire. « Il faut avoir une vision globale. On peut avoir un bon coût de revient avec une productivité moyenne ». Des charges de structure trop élevées peuvent annuler un écart positif en termes de marge brute. Pour autant, « on constate que ceux qui sont performants en productivité le sont généralement dans les autres domaines, notamment en indice de consommation ». Les élevages les plus rentables (quart supérieur) ont des charges de structure plus élevées par truie car ils ont investi dans leur outil et disposent d’un meilleur équipement. Ils produisent 8 porcelets de plus (que le quart inférieur). « Au final, l’écart de coût de revient leur est favorable de 10 ct d’€/kg grâce à un poids total produit bien plus élevé ».
Relation productivité/coût de revient (décembre 2019)
Niveau productivité |
||||
Groupe 100% achat aliment |
Quart inférieur |
Quart supérieur |
Écart |
|
Nombre de truies |
172 |
260 |
88 |
|
SAU |
44 |
60 |
16 |
|
Poids carcasse produit/truie |
2042 |
2720 |
678 |
|
Productivité |
22,6 |
30,9 |
8,2 |
|
IC global |
2,85 |
2,63 |
0,22 |
|
Prix aliment |
259,4 |
259,2 |
0,1 |
|
Prix charcutier |
1,647 |
1,665 |
0,018 |
|
Marge/truie |
1088 |
1726 |
638 |
|
Charge de structure/truie |
902 |
1264 |
362 |
|
Dont atelier porc |
737 |
1072 |
335 |
|
Amortissement+location/truie |
250 |
438 |
188 |
|
Capital d’exploitation/truie |
2823 |
4388 |
1565 |
|
Coût de revient |
1,589 |
1,485 |
0,104 |