Pour piloter l’alimentation des truies, les mesures d’épaisseur de lard ne sont pas suffisantes. Nathalie Quiniou, de l’Ifip, conseille de peser les truies à chaque cycle. Lors de la gestation 75 % des besoins nutritionnels d’une truie concernent l’entretien, l’activité physique et la thermorégulation. La croissance maternelle et la reconstitution des réserves représentent 20 % de ces besoins et le développement fœtal seulement 5 %. Comment évaluer ces besoins ? « Les mesures d’épaisseur de lard dorsal (ELD) sont souvent prises dans les élevages mais le gabarit, qui diffère aussi selon les truies, doit être mesuré », selon Nathalie Quiniou, de l’Ifip. Peser les truies au sevrage et au moment des mises en groupe peut être contraignant. « Il faut, dans l’idéal, placer une bascule à un endroit judicieux (à proximité de la maternité) et comparer les poids avec les objectifs fixés grâce à l’accumulation des données sur l’élevage, car les poids sont fonction de la génétique et de l’âge de l’animal (Une truie double de poids au cours de sa carrière) ». La prise du tour de poitrine par ruban est délicate en groupe et chronophage. Quant aux caméras, elles ne sont pas encore au point pour les truies. Il faut ensuite rationner en fonction du poids et de l’état pour qu’elle puisse constituer des réserves avant la mise-bas. En respectant la dynamique des besoins en énergie, tout au long de la gestation (courbes en U, généralisées aujourd’hui dans les élevages, avec entre 3,2 et 3,5 kg deux à trois semaines avant la mise-bas). La nutritionniste met en garde contre un rationnement trop sévère en milieu de gestation et conseille de ne pas descendre en dessous de 2,4 kg. « La phobie de la truie grasse a conduit certains éleveurs à rationner trop à ce stade ce qui peut…
Le poids de la truie, un bon indicateur