Maîtrise des coûts, autonomie, résultats techniques pour une meilleure solidité financière, telles sont les caractéristiques principales des exploitations porcines à bonne performance économique. Ce quarté gagnant sera-t-il celui de demain ? L’analyse des profils d’exploitations à bonne performance économique* révèle que, dans le temps, la maîtrise des coûts demeure le critère le plus discriminant. Plus de la moitié des exploitations les plus performantes économiquement font partie de celles qui ont les coûts de revient les plus bas. L’inverse est vrai aussi : les élevages à faible performance économique ont majoritairement un coût de revient élevé. Viser des coûts bas n’est malgré tout pas gage de rentabilité dans le temps. Tout dépend de la composition de ces coûts. A l’image des récents investisseurs, ils ont un coût de revient proche de la moyenne des éleveurs. Mais avec un capital d’exploitation par truie supérieur de 40 % par rapport à la moyenne, ils remboursent de la « bonne dette », sont plus autonomes et en capacité de tendre vers la performance économique. Sortir des kilos La performance technique reste essentielle dans la rentabilité en élevage de porc. Gagner 0,1 point d’indice améliore le coût alimentaire de 3,3 cts par kg net (avec un aliment à 250 €/tonne). Sortir des kilos, c’est bien la finalité. Par contre, le lien entre performance technique et performance économique n’est plus aussi marqué qu’il y a quelques années. Tout l’enjeu est l’adéquation entre la technique et les charges engagées à la production. C’est notamment l’observation faite dans les élevages de taille importante qui majoritairement ont de meilleurs critères techniques mais ont des charges de main-d’œuvre, d’engraissement extérieur, de traitement de lisier plus élevées. L’autonomie des exploitations s’est renforcée ces dernières années par des investissements en rapatriement de places d’engraissement et en capacité de produire son aliment. Majoritairement, le pari est gagnant….
Production porcine, profils gagnants aujourd’hui… et demain ?