Flora Donnio et Brandon Lamort sont tous les deux en première année de BPREA, au CFA de Quintenic (22).
L’un est issu du milieu agricole, l’autre non. Pourtant, ils ont tous les deux le même objectif : s’installer en élevage porcin d’ici cinq années, le temps de terminer la formation et d’acquérir un savoir-faire technique.
« En élevage, pas derrière un bureau »
Un bac général en poche, Flora Donnio a tenté la fac de droit, puis un BTS Assistante de gestion PME-PMI, sans conviction. Elle n’y a pas trouvé sa place. « C’est après ces deux expériences que je me suis rendu compte que je préférais travailler plus sur la ferme familiale que derrière un bureau. » Alors, sur les conseils de ses parents, elle y a travaillé comme salarié une année avant d’entamer une formation qui lui permettra d’ici peu de s’installer. « J’ai opté pour un apprentissage sur l’exploitation familiale à 3 associés, pour poursuivre l’organisation du travail que l’on avait mise en place l’année dernière », explique la jeune apprentie de 24 ans.
« Et pourquoi pas moi ? »
Parcours différent pour Brandon Lamort. C’est un travail saisonnier en élevage porcin qui lui a donné envie de persévérer dans le milieu agricole. Un univers jusqu’alors inconnu, après avoir suivi un bac STI2D, spécialité architecture. « J’aime le contact avec les animaux, le travail assez physique et diversifié en élevage porcin. Alors je me suis dit : pourquoi je ne me lancerais pas dans cette voie ? », s’interroge ce sportif un brin déterminé de 20 ans. « Travailler l’été en élevage porcin me donnait envie de me lever chaque matin et d’aller travailler avec le sourire ! », se remémore-t-il. C’est la raison qui l’a amené en BPREA. Ce plaisir, il le retrouve une semaine sur deux depuis octobre, date à laquelle il a signé son contrat d’apprentissage dans un élevage de 850 truies naisseur-engraisseur.
Des perceptions différentes de l’élevage
« On n’était pas destiné à être dans l’agriculture. Et pourtant, on est content d’y être », disent-ils tous les deux d’un commun accord. Ils apprécient la formation « pratique et professionnelle » : « Tout ce que l’on apprend en cours, on peut le mettre à profit immédiatement dans l’élevage. » Une phase d’enrichissement personnel qui leur permet de prendre leurs marques, de visualiser leur projet professionnel. « On gagne en confiance ». Les échanges entre les 20 apprentis du BPREA sont constructifs d’autant plus que le public vient de divers horizons, et qu’ils retrouvent de temps en temps les groupes de formation pour adultes. « Les débats sont nombreux et enrichissants, nous avons des perceptions de l’élevage, des modes de travail différents… »