Les moyens de lutte s’amenuisent au fil du temps. Après le retrait des traitements de semence efficaces pour repousser les oiseaux et les insectes ravageurs, c’est au tour du bromoxynil d’être sur la sellette. Performant contre les mercuriales et renouées liseron, la molécule risque de ne plus être disponible sur le marché, même si aucune décision n’a encore été prise. Sur les quelque 3 millions d’hectares de maïs semés l’année dernière en France, la Bretagne occupe à elle seule près de 15 % des surfaces en additionnant les cultures ensilées et récoltées en grain.
Du fait des mauvaises conditions de semis de céréales à l’automne dernier, un report des surfaces emblavées est à prévoir au profit du maïs. « Ce sera techniquement très difficile de désherber mécaniquement toutes ces cultures », observe un entrepreneur. Les solutions mécaniques ne pourront pas être appliquées sur la totalité de ces surfaces, les contraintes de temps de travail, de disponibilité de matériel et les fenêtres météorologiques courtes sont autant de facteurs qui limiteront le recours aux outils de désherbage. Pour cette nouvelle campagne qui se prépare, il faudra faire aussi bien, mais avec moins de solutions disponibles. Une tendance à laquelle il va falloir s’habituer.
Au sommaire de ce dossier
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- Protection du maïs contre les taupins : quels choix techniques ?
- Quelles solutions pour limiter les dégâts de corvidés ?
- Herbicide : Pas de nouveautés mais des restrictions
- Adapter la stratégie à la flore et au profil de la campagne
- Gagner du rendement en modulant la densité de semis
- Un bon diagnostic avant de semer
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