Une Cuma réactive pour intervenir au bon moment

 - Illustration Une Cuma réactive pour intervenir au bon moment
La roto-etrille est appréciée par les adhérents de la Cuma des 5 clochers. Elles est utilisée sur céréales comme sur maïs.
Le désherbage mécanique se développe sur les cultures, les Cuma s’équipent et s’organisent en conséquence.

La Cuma des 5 clochers du Roc-Saint-André (35) s’est équipée de tout un panel de matériel de désherbage mécanique. À la genèse de cet investissement, la demande de producteurs biologiques ou en conversion, qui cherchaient des solutions techniques pour leurs cultures. Gildas David fait partie de ces agriculteurs qui souhaitaient intégrer du mécanique dans leur itinéraire technique. « Après avoir assisté à différentes démonstrations et au vu des besoins du secteur, j’ai proposé au bureau de la Cuma d’investir dans du matériel ». Une bineuse autoguidée, une roto-étrille de 6 m et une herse étrille de 12 m de chez Einböck sont alors venues étoffer l’offre de services de la coopérative.

Gérer des planifications serrées

La bineuse autoguidée s’adapte aux cultures. Ainsi, un écartement de 75 cm est possible pour biner les maïs et se réduit à 50 cm pour les légumes comme les haricots. « Le chauffeur de la Cuma peut intervenir chez les adhérents ou chacun peut venir prendre le matériel avec son tracteur », explique Gildas David, aussi responsable des plannings à la Cuma. En pleine période de travaux, les chauffeurs travaillent en 2×8. « 30 ha peuvent être binés chaque jour ». Au total, la Cuma des 5 clochers bine près de 300 ha développés par an.
« Les plannings sont assez serrés », estime le responsable. Alors et pour être très réactif, les planifications sont réalisées en fonction de l’avancement des cultures. « Nous savons quand les adhérents sèment. Six jours plus tard, nous programmons un passage de herse étrille à l’aveugle ». Une seconde intervention est ensuite calée pour intervenir au stade 2 à 3 feuilles du maïs.

Bénéfique pour les cultures

Les premières interventions sur céréales ont eu lieu il y a une quinzaine de jours. Chez Gildas David, la campagne de désherbage a commencé par un écroûtage à l’aide d’une houe, empruntée à une Cuma voisine. « Il fallait casser la croûte de surface afin de rendre les futurs passages de herses étrilles plus efficaces. Il n’y a pas deux années identiques », fait remarquer le producteur. L’année passée, les passages d’outils avaient eu lieu dès la fin janvier.

Gildas David apprécie les échanges avec les utilisateurs de matériels de désherbage. « Il faut essayer chez soi, chacun progresse avec la somme d’expérience du groupe ». Autre atout, les cultures sont plus résilientes en conditions sèches. « Il y a un effet sol. Les maïs sont moins stressés avec les coups de chaleur autour de la floraison ». Et le producteur lève les dernières réticences sur l’utilisation de matériel de désherbage : « Je n’ai pas vu d’impact sur mes rendements depuis ce changement de pratiques », conclut-il.

Rendez-vous à Desherb’Innov le 23 juin

La Fédération Régionale des Cuma Ouest, la Chambre d’agriculture, les réseaux Gab, le Ceta 35, les régions Bretagne et Pays de la Loire donnent rendez-vous pour une journée technique sur l’expertise du désherbage mécanique. Rendez-vous le 23 juin prochain, pour la journée Desherb’Innov, au Pertre (35). Au programme : démonstrations, ateliers techniques et rencontres avec des agriculteurs. Contact : 02 99 54 63 15.


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