Des réserves d’eau pour garder la bonne pression

 - Illustration Des réserves d’eau pour garder la bonne pression
L’exploitation laitière compte 30 bacs au total. Ces points d’abreuvement sont alimentés depuis une réserve de 13 m3, situé dans le bâtiment.
À la SCEA Conq-Salaun, Plouguin (29), une réserve de 13 m3 alimente en eau les différents paddocks de le SCEA Conq-Salaun. Cette réserve évite les chutes de débit dans le réseau.

« Il y a 30 bacs de pâturage à alimenter. Le point d’eau le plus éloigné se situe à 4 km du bâtiment », explique Romain Salaun, un des associés de la SCEA Conq-Salaun de Plouguin (29). Dans cet élevage de vaches laitières et de porcs, les consommations d’eau par les animaux sont importantes ; c’est pourquoi de grandes réserves tampon de 13 et de 30 m3 équipent la ferme.

[caption id= »attachment_45161″ align= »aligncenter » width= »720″] Romain Salaun peut facilement fermer ou ouvrir les différents circuits, tous les départs sont équipés de vannes.[/caption]

Un bon emplacement de la cuve

Pour l’abreuvement des vaches laitières, une cuve d’une contenance de 13 m3 a été positionnée au sein même du bâtiment. Actuellement alimentée par l’eau du réseau, un futur forage viendra remplir ce volume de stockage. Le remplissage de cette citerne tampon se réalise par le haut, avec un flotteur gros débit. Une canne aspirante descendant jusqu’au fond de la cuve pour assurer le départ de l’eau, en direction d’un collecteur qui dessert ensuite les abreuvoirs du bâtiment ou le réseau d’eau des 30 bacs au pâturage. Des vannes ouvrent ou ferment le circuit, pour intervenir en cas de panne ou de fuite.
L’emplacement d’une telle réserve d’eau est à réfléchir. « Il faut que le réseau soit hors gel. Ces cuves peuvent aussi être enterrées s’il n’y a pas de place dans un local technique », conseille Mickael L’Hostis, responsable technique à la SAS Le Roux de Ploudaniel (29), entreprise qui a réalisé l’installation.

[caption id= »attachment_45160″ align= »aligncenter » width= »720″] La réserve de 13 m3 doit être protégée du froid, comme ici dans le bâtiment.[/caption]

Garder la pression dans le réseau

L’eau est amenée aux différents paddocks par des tubes semi-rigides de 32 mm, qui se ramifient en tubes de 25 mm de diamètre. Mise sous une pression de 4 bars avec un surpresseur, l’eau peut circuler dans des tubes en PER jusqu’aux points les plus éloignés. Chaque paddock d’une surface moyenne de 2,4 ha est équipé de 2 bacs à eau de 1 000 L chacun.
Mickaël L’Hostis explique que « la pression dans le réseau d’eau doit être comprise entre 2,5 et 5 bars pour être efficace ». La réserve de stockage et le surpresseur jouent alors un rôle d’amortisseur pour garder une pression constante dans le réseau ; le débit est conservé.
Pour les machines à soupe de l’élevage de porc, les associés se sont équipés d’une réserve de 30 m3, positionnée en amont de 2 cuves plus petites de 4 000 L chacune. « Cette eau de forage est traitée au chlore par pompe doseuse », fait observer Romain Salaun.

Prévoir la maintenance

« Tout est accessible par le haut de la cuve pour le dépannage ». En cas de panne du surpresseur, une simple vanne court-circuite la citerne si une intervention est à réaliser sur celle-ci. Le surpresseur est protégé par une carte électronique qui coupe le système en cas de niveau d’eau trop bas et pour « éviter de désamorcer le circuit et pour ne pas faire tourner la pompe à vide ». L’entretien sur ce genre d’installation « n’est pas onéreux. Il consiste à vérifier les différents organes et la vessie, dont le rôle est de maintenir la pression dans le réseau, quelle que soit la température de l’eau », note Mickael L’Hostis.


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