Fin des plantations de pommes de terre primeur

 - Illustration Fin des plantations de pommes de terre primeur
Les plantations de pommes de terre effectuées au mois de mars se sont déroulées dans de très bonnes conditions.
En saison normale, les plantations de pommes de terre primeur s’échelonnent de fin janvier à début avril. Cette année, le gros des surfaces ont été plantées en trois semaines à partir de mi-mars.

Habituellement les plantations de pomme de terre primeur sur la zone côtière du Trégor et du Goëlo s’échelonnent de janvier à fin mars. « Cette année, avec la météo pluvieuse, le démarrage de nos plantations en janvier a été perturbé », indique Kévin Le Gléau, responsable produit pomme de terre à l’UCPT. C’est à partir de mi-mars, une fois la terre bien ressuyée, que les plantations ont vraiment démarré. « En 3 semaines, nous avons rattrapé tout notre retard. Les dernières parcelles ont été plantées la semaine dernière. Les chantiers se sont déroulés dans de bonnes conditions ce qui augure une récolte de très bonne qualité », témoigne Xavier Lec’hvien, producteur de légumes à Ploubazlanec et président de la section pomme de terre de l’UCPT.

[caption id= »attachment_45336″ align= »aligncenter » width= »488″] La récolte manuelle des pommes de terre sous abri s’effectue en respectant les recommandations sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19.[/caption]

Plus de surfaces bâchées

« Comme une grande partie des surfaces ont été mises en même temps nous avons encouragé les producteurs à bâcher un peu plus que les autres années. La mise en place de bâches permet d’accélérer la levée et le démarrage de la culture dans le but de récolter plus précocement », explique Kévin Le Gléau. Le responsable produit estime que 20 % des parcelles sont bâchées contre 15 % en année normale. Les pommes de terre plantées la 3e semaine de janvier seront récoltées fin avril. Celles plantées à partir de mi-mars arriveront sur le marché vers la mi-mai dans les parcelles les plus précoces et bâchées.

« Nous n’aurons pas de retard à la récolte car nous avons mis en terre des plants bien germés. Par contre, ce que nous ne maîtrisons pas, c’est bien le marché. Il y a plusieurs inconnues : quel sera le stock de pomme de terre de consommation encore dans les frigos au moment de l’arrivée des primeurs sur le marché ? Serons-nous en concurrence avec des produits d’importation ? Aurons-nous assez de référencements dans les enseignes de la grande distribution ? », s’interroge Xavier Lec’hvien. Cette année sur la zone de l’UCPT, 410 ha de pomme de terre primeur en plein champ ont été plantées dont 90 ha en agriculture biologique. Si les surfaces sont stables en bio, elles ont progressé de l’ordre de 10 % en conventionnel. « Cela est lié à la bonne saison réalisée l’an dernier et à l’augmentation du nombre de contrats passés avec les conditionneurs », analyse le chef produit de l’UCPT.

Un marché compliqué pour la Primaline

La récolte des pommes de terre plantées sous tunnel mi-décembre a commencé au courant du mois de mars. Sur la zone UCPT la Primaline représente une surface de 11,5 ha dont 3,5 ha en production biologique. Le gros des volumes est arrivé sur les étals à partir de début avril et notamment pour les fêtes de Pâques. « Avec la situation actuelle, les consommateurs pensent moins à ce type de produit qui est un achat plaisir. Il ne se vend donc pas très bien en ce moment. Pour y remédier nous avons baissé les prix, nous souhaiterions que la baisse des prix soit répercutée sur les étals pour que le produit soit plus attractif pour le consommateur », indique Kévin Le Gléau.


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