Par rapport aux méteils riches en céréales et récoltés tardivement (stade laiteux-pâteux de la céréale), les méteils riches en protéagineux (féveroles, pois fourrager et vesces) présentent de faibles teneurs en matière sèche (MS) sur pied jusqu’à fin mai, au moment de la floraison. La récolte en coupe directe et le groupement des andains dès la fauche sont donc à proscrire. Quelles que soient les conditions météo, la durée de préfanage ne devra pas excéder 72 heures, voire 96 heures par temps frais, pour éviter l’échauffement du fourrage dans les andains et le développement de flore fongique néfaste à la conservation du fourrage (levures et moisissures).
L’objectif est d’atteindre 30 voire préférentiellement 35 % MS à la mise en silo pour éviter les pertes par écoulement de jus ainsi que les pertes générées par le développement des micro-organismes nuisibles (entérobactéries, butyriques).
Récoltés précocement, ces mélanges présentent des valeurs nutritives intéressantes. Leur « ensilabilité », c’est-à-dire leur faculté à être conservés sous forme d’ensilage, est jugée moyenne. Elle est intermédiaire entre les ray-grass et la luzerne, du fait d’une teneur en sucres solubles correcte (9 à 11 % MS), d’une teneur en protéines moyenne à élevée (comprise entre 14 et 20 %, pour une moyenne à 16 %) et d’une teneur en minéraux élevée (9 à 11 % MS).