Les entreprises de ramassage de volailles sur le pont

 - Illustration Les entreprises de ramassage de volailles sur le pont
Certaines entreprises commencent à manquer de masques de protection contre la poussière et doivent utiliser des masques en tissu.
Malgré un manque cruel de main-d’œuvre, les entreprises de ramassage de volaille continuent d’assurer les chantiers.

La situation particulière que traverse la France en ce moment permet de se rendre compte de l’importance de chaque maillon d’une filière pour que les produits agricoles puissent arriver jusqu’au consommateur. Les entreprises de ramassage de volaille sont indispensables pour assurer la continuité entre les élevages et les abattoirs. Toutes les entreprises de ramassage bretonnes ont été contactées par les organisations de production (OP) ou par les abattoirs pour s’assurer que rien ne leur manquait. « L’OP qui nous a contactés nous a livré des masques en tissu afin de protéger les salariés pour que les chantiers puissent continuer. Chez nous, il n’y a pas d’absence. Tous les salariés sont au travail », témoigne Olivier Winter, gérant de
Nethram à Amanlis (35).

Des frais de déplacements qui augmentent

L’entreprise Marot située à Plouguenast (22) possède encore en réserve des masques FFP2 et FFP3 pour ses 100 salariés spécialisés dans le ramassage de volailles. Ces masques sont utilisés pour se protéger de la poussière lors des interventions en élevage. En moyenne un ramasseur fait 3 chantiers en 24 heures, il lui faut donc 3 masques. Multiplié par 100 salariés… Cela fait donc 300 masques par jour pour l’entreprise Marot. « Nos stocks s’amenuisent et nos fournisseurs ne peuvent pas nous dire quand ils pourront nous livrer des masques. Nous avons pris les devants en contactant des entreprises locales pour lancer la fabrication de masques en tissu », explique Frédéric Le Merrer, responsable commercial chez Marot. Les entreprises ont pris des mesures pour limiter les risques : pour les déplacements les véhicules de 9 places transportent 6 personnes et maximum 4 personnes par voiture. Les véhicules sont désinfectés à l’aérosol chaque jour. « Les frais de déplacements augmentent mais nous avons assuré tous les chantiers depuis le début du confinement », note Véronique Coulier, gérante d’Agrivol à Saint-Brieuc.

Des entreprises en sous-effectif

Les entreprises de ramassage de volaille sont toutes solidaires et lorsqu’une d’entre elles ne peut pas assurer un chantier elles se concertent pour trouver une solution et répondre à la demande des éleveurs. « Dans toutes nos entreprises, nous sommes en sous-effectif. Chez nous il manque 15 personnes en permanence. Il ne faudrait pas que les salariés d’une entreprise bretonne soient touchés par le Covid-19 car on ne pourrait pas assumer ce travail supplémentaire », indique Frédéric Le Merrer.


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