Porc : Vers une pénurie mondiale de main-d’œuvre ?

abattoir porc - Illustration Porc : Vers une pénurie mondiale de main-d’œuvre ?
Les difficultés logistiques pour l’accès aux marchés extérieurs et le manque de main-d’œuvre en abattoirs freinent la demande.

Dans un contexte de stabilisation de l’offre européenne et de forte demande asiatique, les fondamentaux du marché du porc restent favorables à des prix élevés. Les abattoirs européens et les industriels de la transformation tentent de maintenir leur activité. Cependant, l’organisation des équipes devient de plus en plus difficile. Face au risque de retrait du personnel et aux restrictions de mouvement, des entreprises manquent de main-d’œuvre. L’Allemagne et les Pays-Bas sont particulièrement touchés par ce problème de main-d’œuvre, certains employés de l’Est n’ayant pu se rendre avant le confinement sur leur lieu du travail. Les baisses importantes du prix du porc sont directement liées à ces contraintes.

Après d’importantes hausses entre janvier et février, les cours européens sont fortement retombés en mars, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas. Les cours allemand et néerlandais ont respectivement perdu 19 et 15 cts/kg entre la première et la dernière semaine du mois de mars. Outre-Atlantique, la crise sanitaire de Covid-19 a aussi d’importantes répercussions sur le marché du porc. Les abatteurs américains commencent à faire face aux mêmes problèmes de personnel qu’en Europe, alors que l’amélioration des conditions d’accès au marché chinois et l’offre abondante les incitent à accroître encore leur activité. Les entreprises restent cependant dépendantes de la main-d’œuvre d’origine mexicaine, qui pourrait venir à manquer faute de délivrance de visas. L’épidémie de Covid-19 met également sous tension le commerce de viande et d’animaux vivants en Europe. Le manque de chauffeurs routiers entraîne une hausse des coûts logistiques. Par ailleurs, les délais d’attente aux frontières sont longs, avec des formalités administratives supplémentaires.

Coût du fret

Sur le marché de l’export, l’activité portuaire reprend progressivement aussi bien en Europe qu’en Asie, après de fortes perturbations en début d’année. Le manque de disponibilité des conteneurs reste un problème majeur, et les coûts du fret se sont considérablement accrus. Par ailleurs, les grands exportateurs mondiaux, tels que les États-Unis et le Brésil anticipent un possible arrêt de l’activité lié au coronavirus en accélérant les flux vers la Chine.

Source Ifip


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