Depuis le début de la crise sanitaire, BVB s’organise afin de garantir l’approvisionnement de ses clients.
« Tous les rayons ont été impactés, du frais au surgelé avec des hausses de + 20 à + 100 % », indique Franck Rougalé, directeur de Bretagne Viande Bio. « Le pari n’était pas gagné d’avance ; les clients sont depuis 8 semaines livrés en quantité et qualité dans le strict respect des chartes d’élevage de nos 500 éleveurs référents ». Thomas Raiffe, président de BVB et éleveur d’agneaux dans le Morbihan, souligne l’extraordinaire mobilisation de tous les acteurs de la filière. « Les éleveurs ont décuplé leurs moyens de production et nous ont fait confiance malgré le manque de visibilité. Alors que de nombreuses professions se mettaient à l’arrêt, les abatteurs, les transporteurs de vifs et carcasses ont tous répondu présents et ont assuré un service irréprochable. Nos partenaires transformateurs, ont très vite réagi pour assurer la continuité de la transformation des steaks hachés notamment, l’un des produits vedette du confinement avec les œufs et la farine. Avec un peu moins de salariés, ils ont réussi à faire face en travaillant le week-end, par exemple ». BVB a fourni, en 8 semaines, 300 tonnes de viande de bœuf, 15 tonnes de viande de veaux de lait élevés sous la mère, 75 tonnes de porcs charcutiers et 500 agneaux dont 25 % la semaine avant le week-end de Pâques.
Fidéliser la nouvelle clientèle
La structure ne fournit pas la RHD (restauration hors domicile) ; elle n’a donc pas été impactée par les fermetures des restaurants collectifs. Elle a profité du temps disponible des particuliers, à domicile, pour cuisiner. Les différents maillons de la filière ont été très réactifs. « Nos réunions téléphoniques nous ont permis de nous organiser pour faire face à la demande ». Les responsables de BVB sont optimistes. « Chaque crise sanitaire profite aux produits bio. Beaucoup de clients ont poussé la porte des magasins bio pour la première fois ; une partie d’entre eux reviendront ». L’enjeu désormais est de fidéliser cette nouvelle clientèle. « Quoi qu’il en soit, notre objectif est de garder une bio éthique, pas question de copier les modèles industriels ».