A l’ETA Taligot, à Luitré (35), le groupe de fauche permet de faucher, conditionner et mettre en andain en un seul passage. En l’associant à l’autoguidage du tracteur, il avale 10 % de surface en plus chaque jour.
L’entreprise de travaux agricoles Taligot basée à Luitré (35) est sur un secteur où la production laitière est très développée et où la part d’herbe dans l’assolement a augmenté progressivement au fil des années. « Je possède deux faucheuses de 3 m de largeur, une est traînée et l’autre portée. Il y a trois ans, j’ai investi dans un groupe de fauche avec conditionneur Krone de 8,7 m de largeur doté d’un groupeur d’andains », décrit Armel Taligot, gérant de l’ETA. Ce groupe de fauche de grande largeur répond à la demande des clients qui veulent gagner en débit de chantier. « En 3 m de largeur, on fauchait 2 ha/heure maximum. Avec 8,7 m, le débit est passé à 5 ou 6 ha/heure », estime l’entrepreneur. Rémi Chenevière, responsable marketing et communication pour Krone France ajoute : « Ce matériel offre de multiples possibilités d’utilisation. Il permet en un seul passage de faucher, de conditionner et de déposer la récolte sur toute la largeur ou en andain. »
[caption id= »attachment_45734″ align= »aligncenter » width= »720″] Rémi Chenevière, responsable marketing et communication Krone France, et Armel Taligot, gérant de l’ETA (à droite).[/caption]
Tout faire en un seul passage
« Avec les faucheuses en 3 m, on groupait en 6 m avant l’ensilage d’herbe. Mais lors du chantier d’ensilage, la machine allait trop vite et les remorques ne suivaient pas. On s’est donc mis à faucher à plat et les clients andainaient eux-mêmes ce qui a permis de regrouper 9 m de fauche dans l’andain. L’ensileuse était alors plus gavée et les remorques suivaient mieux. Aujourd’hui, par manque de main-d’œuvre, nos clients n’ont plus le temps d’andainer. Voilà pourquoi c’est intéressant de pouvoir tout faire en un seul passage. » Il est possible de faire varier la vitesse des tapis selon le mode de récolte. Les tapis vont tourner moins vite si la récolte se fait à l’ensileuse pour obtenir un andain de 2,5 ou 2,8 m quand le pick-up fait 3 m de large. Pour une récolte à l’autochargeuse ou à la presse-enrubanneuse, le tapis tourne en vitesse maximale pour obtenir des andains de 1,5 m de largeur.
Faucher à 17 km/h
La vitesse de travail varie entre 10 et 17 km/h selon la quantité de fourrage à faucher. « On se bride à 17 km/h car au-dessus, il est très difficile d’éviter un obstacle. » Rémi Chenevière précise : « Les faucheuses ont une sécurité intégrée à l’assiette que l’on nomme Safecut. En cas de choc, une goupille va se rompre pour éviter que l’assiette ne vienne s’entrechoquer avec les autres. » Armel Taligot poursuit : « Nous utilisons systématiquement le GPS et l’autoguidage ce qui permet au chauffeur de se libérer du volant et de se focaliser sur le travail de la machine plutôt que de gérer la largeur de fauche. Cette technologie permet de faucher en exploitant toute la largeur du combiné de 8,7 m. En conduite manuelle nous perdons environ 10 % de la largeur, si on estime pouvoir faucher 60 ha dans la journée ça fait 6 ha de moins par jour sans l’autoguidage. » La prestation facturée à l’heure varie selon la quantité de fourrage à faucher entre 55 et 70 €/ha en groupant.