L’OMS, la FAO et le Giec recommandent, pour des raisons de santé, de préservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique d’abaisser la part de protéines animales dans la consommation.
En Europe, cette part atteint 70 % ; elle ne devrait pas être supérieure à celle des protéines végétales. Il faudrait, selon les recommandations du plan national nutrition santé, consommer moins de viandes rouges, moins de charcuteries, passer de 3 portions de produits laitiers à deux par jour et développer l’offre de produits végétaux locaux, riches en protéines. La recommandation de baisse de consommation de lait est motivée par une augmentation du risque de cancer de la prostate. Elle serait néanmoins associée à une diminution du risque de cancer colorectal et du risque de cancer du sein.
Apports spécifiques
L’intérêt nutritionnel des produits animaux repose sur leur teneur en protéines de haute valeur nutritionnelle et sur un apport en acides gras, en minéraux et vitamines parfois spécifiques. Les produits d’origine animale sont les pourvoyeurs alimentaires majoritaires en AGPIn-3 (acides gras polyinsaturés, aussi appelés oméga 3) à longue chaîne, à condition que les animaux soient nourris de manière adéquate, et en vitamine B12, et fournissent tous les acides aminés essentiels et des minéraux beaucoup plus facilement assimilables lors de la digestion. À titre d’exemple, pour absorber 100 mg de calcium, il faut manger 30 g de fromage de type emmental, 500 g de chou ou 2 kg d’épinard. Les effets à long terme d’une absence de consommation de produits animaux sur la santé ne sont pas encore bien connus. L’organisme humain y est habitué depuis des millions d’années…