L’UE veut faciliter les échanges commerciaux tout en fixant des garde-fous pour préserver les intérêts européens.
L’Union européenne qui entend tirer toutes les leçons de la crise de coronavirus vient de lancer officiellement le 16 juin un réexamen de sa politique commerciale, ainsi qu’une consultation qui permettra à l’exécutif européen d’avoir des éléments de réponse précis pour améliorer notamment la résilience de l’UE et à créer un modèle d’autonomie stratégique ouverte. « Nous voulons ainsi trouver le juste équilibre entre une Europe “ouverte aux entreprises” et une Europe qui protège ses citoyens, ses entreprises et ses normes », indique Phil Hogan, commissaire au Commerce.
Par ailleurs, au niveau des chaînes d’approvisionnement, leur résilience passera, selon Bruxelles, par « une diversification de l’approvisionnement au niveau des pays et de l’entreprise, des réserves stratégiques et du stockage, ainsi que du raccourcissement des chaînes d’approvisionnement ou de l’augmentation de la production nationale ».
Réforme de l’OMC
Pour faciliter le commerce et l’investissement, la Commission entend établir un cadre stable, prévisible et fiable. À cette fin, elle appelle à mener une réforme profonde de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour que cette institution redevienne « un forum efficace dans l’élaboration de nouvelles règles commerciales appropriées, dans leur mise en œuvre et dans le règlement des différends ».
L’UE entend aussi « faciliter le commerce et les investissements verts, mettre en œuvre des normes internationales ou encore inciter les partenaires commerciaux de l’UE à relever des défis communs, qu’il s’agisse du changement climatique ou de l’environnement en général, ou encore de la pêche durable et des pratiques agricoles durables ».
Cet examen de la politique commerciale sera basé sur des consultations dont les conclusions seront publiées en fin d’année.