En 2020, la collecte lait de chèvre repart de plus belle en France, avec une hausse de 6 % au premier trimestre.
Le marché lait de chèvre, sous tension au 1er semestre 2019 avec un déficit de collecte de 1 %, a rattrapé son retard les mois suivants, finissant l’année avec une collecte en hausse de 1 %, à 485 millions de litres. « L’approvisionnement à la hausse s’est maintenu en début d’année, boosté par la dynamique créée en 2019 et une part des importations qui ne cesse de se replier », présente Maria Camposherrada, de l’Institut de l’élevage. Les importations se montent à 18 millions de litres (-12 % par rapport à 2018), « au plus bas depuis 2012 ».
Le confinement est arrivé alors que la filière entamait le pic de production. La fermeture de la RHD et des marchés, « a entraîné des difficultés logistiques au sein du maillon transformateur pour absorber ces volumes avec peu de visibilité sur la demande ». Si la structure des ventes a été modifiée durant cette phase, elle a fait la part belle aux fromages préemballés en libre-service des GMS au détriment des ventes de fromage à haute valeur ajoutée. Aussi, et malgré toutes attentes, l’état des stocks de report – destinés à la fabrication de bûchette – ne s’est pas dégradé, ces volumes ayant été mobilisés pour répondre à la demande croissante de ce type de fromage (+ 25 %) durant cette période.
Des stocks de chevreaux
Les actions engagées et la mobilisation de la filière caprine ont permis de maintenir la continuité du ramassage des chevreaux durant le confinement mais au prix de la fragilisation du secteur de l’engraissement et la constitution de 500 tonnes de surstock. Sans débouchés, ces volumes vont très certainement hypothéquer les saisons à venir.