Durant le confinement, Lely France a organisé un rendez-vous en ligne pour souligner les nombreux points à questionner au préalable afin de réussir son passage en traite robotisée.
Le volume de lait collecté par une stalle de traite automatisée dépend de très nombreux critères, rappelait récemment Anthony Baslé, responsable marché robot et nutrition chez Eilyps, lors d’une conférence en ligne organisée récemment par Lely France. Invitant tout éleveur en projet d’installation d’automate à anticiper : « Il faut à la fois se projeter vers la saturation du bâtiment et de la stalle qui est une manière d’optimiser ses outils et anticiper, si possible dès le départ, l’avenir. Préparer un business plan à 5 ou 10 ans. » Et de préciser : « Plus tard, si je m’imagine installer une ou deux stalles de plus, je dois dès à présent me pencher bien sûr sur la taille de la stabulation, mais aussi sur mes capacités de stockage des déjections ou des fourrages par exemple. » Objectif ? Pouvoir évoluer sans engager trop de travaux et prévoir un étalement cohérent des investissements dans le temps.
Questionner son système point par point
Logement des vaches en production mais aussi des génisses et taries, circulation des animaux, accès à l’alimentation et à l’eau, raclage des aires d’exercice, ventilation de l’enceinte, confort des logettes, gestion des boiteries, isolement, soins des mamelles, accès au pâturage… « Tous ces points doivent absolument être considérés un à un pendant la réflexion préalable avant de basculer en traite robotisée », insiste le spécialiste. À l’arrivée, tous ces détails cumulés font la différence dans la capacité ou non d’optimiser son équipement : « L’automatisation de la traite demeure une solution pour augmenter le volume de lait produit à l’UTH demain. Actuellement, en Ille-et-Vilaine, les éleveurs en traite robotisée livrent en moyenne 550 000 L de lait par UTH… Mais les plus performants atteignent le million de litres. Il y a de la marge pour progresser. »
De nouveaux robots plus productifs
Par ailleurs, les innovations technologiques proposées par les constructeurs du secteur devraient aussi faciliter cette quête du volume de lait ramené à l’unité de main-d’œuvre. Antoine Perrudin, responsable de marché traite robotisée rapporte ainsi que les éleveurs équipés de A4 passés au A5, la génération suivante d’automates de la marque rouge, « ont gagné en moyenne 65 000 L de lait sur la stalle ».