« Le projet avicole de Langoëlan respecte les normes »

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Kevin Thomazo, président des JA, Frank Guéhénnec, président de la FDSEA, Patrice Faure, préfet, et Frédéric Stéphan, à l’issue de la visite de la SCEA des Bruyères, à Langonnet.
En visite dans des fermes du Nord-Ouest du département, le préfet Patrice Faure a plaidé pour un dialogue constructif entre la société et les agriculteurs.

« Il ne faut pas critiquer sans savoir ». Le préfet, à l’issue d’une visite dans deux exploitations avicole et porcine, la semaine dernière, à Guiscriff et Langonnet, a délivré un message aux associations de consommateurs ou environnementales qui, trop souvent, critiquent des projets agricoles respectant les lois en vigueur. « Un dialogue apaisé permettra à l’agriculture d’évoluer plus rapidement vers de nouveaux modes de production. Cette évolution est déjà en cours, grâce aux techniques de précision (traitements, fertilisation) ». Il a tenu à saluer ces avancées des agriculteurs tout en ménageant le travail des militants associatifs qui, à condition d’être constructif, bénéficie à la société.

Importer ou produire sur place ?

Le projet avicole de Langoëlan est probablement un exemple d’incompréhension entre le monde agricole et la population. Porté par deux jeunes agriculteurs, il ne laisse aucun doute au préfet : « Il respecte les normes ; il est toujours regrettable que des jeunes qui ont investi du temps et de l’argent voient leur dossier repoussé (il y a actuellement un recours en justice) et soient contraints de quitter le métier ». Les syndicats JA et FDSEA rappellent que la production avicole de chair répond à un vrai marché. 80 % de la volaille consommée en RHD (Restauration hors domicile) est importée et que la crise sanitaire actuelle, liée à la Covid-19, renforce le besoin d’autonomie alimentaire.

Main-d’œuvre

Patrice Faure s’est réjoui des conséquences minimes de cette crise sur la production agricole et agroalimentaire, « grâce au travail entre la profession et les services de l’État qui ont continué à travailler pour que les dossiers soient instruits et les aides versées. Le Morbihan a été parmi les premiers départements à rouvrir les marchés et les points de vente horticoles ». La préfecture a instauré une procédure pour contacter les entreprises du département et recenser leurs difficultés d’approvisionnement de manière à éviter les ruptures d’équipement ou de matière première. Le manque de main-d’œuvre pourrait être une prochaine source d’inquiétude au moment des récoltes. « Les travailleurs européens pourraient être autorisés à venir car certains secteurs sont dépendants de leur activité ». Les solutions seront également discutées au niveau de l’Union européenne.

Embaucher de la main-d’œuvre étrangère

À Langonnet, à la SCEA des Bruyères, Frédéric Stéphan, jeune producteur de porcs, a fait part de ses inquiétudes au préfet. Parmi celles-ci, la difficulté de recruter lors de la saison de récolte des brocolis. Malgré l’abondance des réseaux locaux de recherche d’emploi, il doit embaucher de la main-d’œuvre étrangère. Il doit faire face au dénigrement de certains riverains qui ignorent l’évolution des pratiques : enfouissement des lisiers, alimentation adaptée pour limiter les odeurs… L’utilisation de produits phytosanitaires est controversée mais à ce jour, il n’y a pas, selon lui, d’alternatives possibles. Des inquiétudes largement partagées par la profession dans son ensemble.


2 commentaires

  1. Marie Jean

    Je ne comprends pas l’argument disant que 80% des volailles chair destiné à la RHD sont importés, alors que dans un autre article datant de janvier 2020 (https://www.paysan-breton.fr/2020/01/poulet-export-la-production-a-depasse-les-objectifs-fixes/), il est dit que Yer Breizh et France Poultry souhaitent exportés 80% de leur volume de poulet chair vers le Moyen Orient.
    Concrètement, avec les quantités produites aujourd’hui en France, on pourrait être autonome en volaille chair?

  2. Neveu

    Je suis pour développer la petite ferme qui produisent proprement et des produits de qualité et je suis contre l’agriculture intensive qui est tout le contraire utilise des produits nocifs pour les animaux et l’homme et les produits sont de mauvaise qualité
    Aujourd’hui il est grand temps de retrouver des petites fermes respectueuses de l’environnement et qui produisent pour une consommation locale
    Il est grand temps de diminuer notre empreinte écologique

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