Le succès des volailles démarrées

 - Illustration Le succès des volailles démarrées
François et Élodie Torchard, gérants de la Ferme de Beaupré
François et Élodie Torchard se sont lancés dans la vente de volailles démarrées début 2019, avec l’envie récente des Français de remettre des poules au fond du jardin. Leur activité ne cesse de progresser tout comme leur gamme de volailles.

Ces dernières années, et encore plus ces derniers mois, les Français se sont découvert une passion pour les volailles et notamment pour les pondeuses. Les petits poulaillers fleurissent au fond des jardins et les poules qui consomment les épluchures de légumes et autres restes de repas donnent en échange un œuf par poule et par jour. François Torchard avait senti cette tendance naissante en reprenant la Ferme de Beaupré à Lanrodec (22) en décembre 2018. « Je suis considéré comme un commerçant ambulant comme l’était ma grand-mère paternelle avec son épicerie ambulante au début de sa carrière. Je travaille avec des éleveurs qui assurent le démarrage de mes volailles pour que je puisse les vendre sur les marchés et à la ferme. » Pour recevoir ses volailles, François Torchard a modifié un ancien poulailler de pondeuses de 600 m² en le divisant en 8 compartiments pour pouvoir séparer les âges, les races et créer une case spécifique pour les volailles revenant des marchés.

[caption id= »attachment_45924″ align= »aligncenter » width= »720″] Les clients sont nombreux à se déplacer pour le marché à la ferme à Lanrodec le lundi et vendredi après-midi.[/caption]

11 marchés hebdomadaires

« J’ai redémarré les marchés en février 2019 et dès le mois de mars ma femme Élodie a rejoint l’entreprise. Il était impossible d’assurer seul la partie élevage, les 11 marchés hebdomadaires et les 2 après-midi de vente à la ferme le lundi et vendredi », raconte le jeune chef d’entreprise. Élodie Torchard qui est fille d’agriculteurs avait fait le tour de son métier d’aide médico-psychologique. « J’avais besoin de changement et c’était l’occasion de travailler en extérieur en soutenant mon mari tout en gardant du contact avec les gens. » François Torchard n’est pas fils d’agriculteur mais la passion des animaux et de l’élevage lui a été transmise par ses grands-parents maternels et son oncle éleveur de volailles. Après ses études agricoles, il a fait des remplacements dans les exploitations. « J’ai fait le tour de toutes les productions pendant 15 ans. Cela m’a permis de préciser mon projet d’installation, de mettre en évidence que c’est le circuit court qui me plaisait et pas une production en particulier. »

Une clientèle très variée

Le premier projet était de monter un élevage de volaille de chair en vente directe. Mais l’opportunité de la reprise de la Ferme de Beaupré s’est alors présentée et cette activité de niche en vente de volailles démarrées l’a rapidement séduit. « Les clients sont au rendez-vous, notre activité fonctionne bien, mais pour nous les 35 heures semaine c’est à peu près notre temps de sommeil », ironise-t-il en affichant un large sourire. Petit à petit le couple s’adapte pour se faciliter un peu le travail : des gros fûts sont remplis d’aliment pour ne pas avoir à en mettre manuellement tous les jours  ; un arrivage de volailles une fois par mois contre une fois par semaine au démarrage de l’activité.

[caption id= »attachment_45926″ align= »aligncenter » width= »720″] François Torchard a créé 8 compartiments dans l’ancien poulailler de 600 m2 pour séparer les espèces et les âges de volailles.[/caption]

Un large choix de volailles

Au fur et à mesure du temps, la liste des volailles disponibles pour les clients s’est étoffée. Aujourd’hui il est possible d’avoir 3 races de poulets de chair (blanc à pattes jaunes, cou nu, roux), 5 races de pondeuses, des pintades, des dindes, des cailles, des oies, des canards de Barbarie, des poules d’ornement… « Nous avons tous les âges dans notre clientèle. Certains clients ont plus de 90 ans et continuent à élever des pondeuses et des poulets. Nous avons aussi beaucoup d’enfants de moins de 10 ans qui viennent acheter des volailles avec leur argent de poche et gèrent leur petit élevage. Des jeunes retraités avec des origines agricoles viennent prendre un poulailler, du matériel et quelques poules car ils ont du temps pour s’en occuper. Certains clients font plusieurs lots de poulets chaque année pour fournir la famille et remplir les congélateurs », décrit François Torchard. Les clients partent avec des réponses à toutes leurs questions comme des adresses de petits abattoirs où les particuliers peuvent faire abattre leurs volailles. Le jeune entrepreneur conseille aussi de donner de l’aliment spécifique aux pondeuses en complément pour atteindre l’objectif d’un œuf par poule et par jour. Par contre on ne sait pas si François a trouvé la réponse à la question : « Qui de l’œuf ou de la poule est arrivé en premier ? »

Des volailles livrées à domicile

François et Élodie Torchard se sont posé beaucoup de questions lors de l’annonce de début du confinement à partir du 17 mars. « Mars, avril et mai sont nos trois plus gros mois de l’année. Une grande partie des volailles que nous commercialisons sur cette période était en place dans les poulaillers des éleveurs avec qui nous travaillons. » Le couple a alors décidé de suspendre leur activité sur tous les marchés et de mettre en place les livraisons de volailles à domicile. « On avait chacun notre camion et je me chargeais de prendre les commandes au téléphone. Mais c’était difficilement gérable car ça sonnait toute la journée », explique François.

Le soir en rentrant il fallait planifier les tournées du lendemain autant dire que les journées étaient longues. Le couple a alors profité de l’aide des parents de François, jeunes retraités. Ils ont pris en charge le téléphone et la prise de commandes. « L’expérience de chef des ventes de mon père nous a grandement aidés. Une fois les commandes enregistrées, les factures étaient éditées et il se chargeait aussi d’organiser nos tournées pour que l’on gagne du temps. » Finalement le bouche-à-oreille a très bien fonctionné et toutes les volailles destinées aux marchés ont été vendues et livrées à domicile. La décision a été prise de mettre en place ce système de livraison à domicile au moins une journée par semaine dès l’année prochaine.

Contact : Ferme de Beaupré, Parc Corn, 22170 Lanrodec, 02.96.32.62.79
ferme.de.beaupre22@gmail.com
Facebook : Ferme avicole de Beaupré


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