La mise en avant de la production française, en baisse, et le recul des importations permettent aux cotations de s’envoler.
Lors de la phase 2 du déconfinement, un regain de la demande a été observé sur le marché ovin avec la réouverture des restaurants malgré les craintes de baisse en lien avec la fin du Ramadan. « L’offre étant baissière, les cotations sont revenues à la hausse après la chute observée pour Pâques liée à une consommation familiale et festive absente pour cause de confinement », fait remarquer Cassandre Matras, de l’Institut de l’élevage. Avant de relever : « La cotation est montée début juin jusque 6,56 €/kg (+9 %/2019) en semaine 23, du jamais vu à cette période depuis 20 ans. »
Depuis le début de l’année, la production est en retrait. Elle s’élève à -1 % en avril : « Cette baisse a néanmoins été maîtrisée pour la période pascale, avec une baisse de 3 % des effectifs d’agneaux abattus, compensée par une hausse des carcasses. » Avec la mise en avant de l’origine France demandée par la filière quand le marché était fébrile, la demande soutenue par la GMS, et la mise en congélation des volumes venant de Nouvelle-Zélande, l’offre venant des importations mise sur le marché s’est amoindrie par rapport aux autres années : – 29 % des imports en avril. Le Royaume-Uni, premier fournisseur de la France, voit ses volumes exportés en recul de 40 % ce même mois, la Nouvelle-Zélande de 44 %. « Cette situation devrait perdurer jusqu’à la mi-juin, le temps de sortir des ateliers tous les agneaux des bassins laitiers », précise la spécialiste des marchés ovins.