La coopérative légumière finistérienne enregistre de très bons résultats pour la campagne 2019 grâce à la diversité de son offre et des ventes en télématique qui rassurent les acheteurs.
2019 a été une année à chiffre d’affaires record pour la Sica Saint-Pol-de-Léon. La coopérative enregistre le meilleur score depuis 10 ans, qui s’établit à 221 millions €, soit une hausse de 14 % tous légumes confondus. Toutes les productions bénéficient de ces bons résultats, la tomate se hisse en tête des ventes, suivie du chou-fleur et de l’échalote. La diversification de l’offre par les producteurs est une des explications de ces bons résultats pour la campagne passée. À cela s’ajoute une fixation des prix au marché au cadran qui « reste le meilleur outil pour confronter l’offre et la demande », assure Marc Keranguéven, président de la Sica. Il précise : « Nous sécurisons aussi une partie de nos volumes grâce à des ventes en télématique annuelles, mensuelles ou hebdomadaires, ce qui permet à nos clients de retrouver un intérêt dans nos références, avec un volume minimum garanti ». Ces ventes télématiques représentent 30 % des échanges.
Un volet environnement important
La coopérative saint-politaine croit au développement de la bio, qui « représentera 10 % du chiffre d’affaires en 2020 », prévoit Olivier Sinquin, directeur. La gamme sans pesticides prend aussi le large, avec les 6 références : tomate, échalote, brocoli, romanesco, potimarron et chou-fleur. « Nous avons des acheteurs et des consommateurs pour ces références, ce qui nous permet d’obtenir une plus-value pour les producteurs, comme c’est le cas actuellement en échalote », fait remarquer Marc Keranguéven. D’ici à 2022, la totalité de la production de plein champ et sous abri de la Sica sera certifiée Haute valeur environnementale de niveau 3. Cette certification sera exigée pour accéder aux marchés, à l’instar de Global Gap, « indispensable pour les marchés export », rappelle le président.
Réparer les pots cassés
Si la filière horticole a fortement souffert de la crise de la Covid-19, « la sortie du confinement a rattrapé une partie des pertes. Le e-commerce nous a aussi aidés, avec des départs de 5 000 colis par semaine de plants potagers ou d’arbustes. Des distributeurs comme Lidl se sont fortement orientés vers ce marché. Les ventes au printemps se sont effondrées de 70 %, nous sommes pour l’instant à -25 % de chiffre d’affaires. Ce rattrapage a été possible en partie grâce aux grandes surfaces alimentaires », conclut Olivier Sinquin.