La technique de sous-semis dans le maïs permet d’avoir un couvert végétal déjà en place au moment de la récolte. Dans les zones tardives, elle est l’assurance de ne pas laisser le sol nu en hiver lors d’une année pluvieuse. Reste que la réussite du semis sous couvert de maïs exige un savoir-faire… et des conditions météo propices : au semis, il faut de la pluie pour faire germer les graines ; à la récolte, il ne faut pas de conditions trop dégradées pour que le couvert ne soit pas totalement saccagé et ne fasse plus office de piège à nitrates. À noter que la quantité d’azote prélevé par le couvert est très variable car elle dépend de la biomasse produite : de 40 à 100 kg/ha.
Le semis est à réaliser en juin-juillet quand le maïs atteint le stade 7-10 feuilles. Les adeptes de cette technique ont souvent un repère : le maïs doit cacher les rangs. Il ne faut pas semer trop tôt sinon le ray-grass va concurrencer le maïs et pas trop tard pour ne pas abîmer la culture. Dans les terres à haut potentiel, le maïs peut sérieusement concurrencer la pousse du couvert en le privant de lumière.
Les meilleurs résultats sont obtenus avec le ray-grass d’Italie non alternatif (10 kg / ha), le RGH et les trèfles blancs. Il peut être intéressant de les mélanger avec des espèces complémentaires pour cumuler les atouts agronomiques. Ainsi, le mélange vesce velue-RGI présente des résultats intéressants en Bretagne. La navette peut aussi être adaptée.