Des œufs bio vendus en direct

L’atelier pondeuses bio de la Ferme de la Villeneuve a commencé avec 800 poules en 2014 pour atteindre progressivement 2 200. Aujourd’hui, la totalité de la production est vendue en direct.

« Les éleveurs du département qui produisent des œufs bio et font de la vente directe se retrouvent parfois un peu seuls techniquement, c’est pour cela que nous avons organisé cette visite d’élevage », introduit Guillaume Michel technicien du Gab d’Armor lors de l’après-midi technique qui s’est déroulé le 17 juin à la Ferme de la Villeneuve Saint-Odile à Plénée-Jugon. Gildas Le Bars, aviculteur à Plouisy et administrateur du Gab d’Armor, ajoute : « L’idée est aussi de créer un groupe d’échange entre éleveurs de pondeuses au sein du Gab. » L’exploitation agricole de la Ferme de la Villeneuve Saint-Odile, qui est sous forme associative, embauche des salariés en situation de handicap mais autonomes dans le travail. La ferme est en bio depuis 1994 sur 114 ha de SAU dont 70 ha de prairies temporaires, 30 ha de grandes cultures et 2 ha de légumes de plein champ. 3 600 m2 de serres permettent de produire des légumes sous abris. L’atelier pondeuses totalise 2 200 poules et tous les œufs sont vendus en direct. « Nous sommes 8,5 ETP à travailler sur la ferme dont 1 ETP pour les pondeuses. Nous avons arrêté la production laitière fin 2019. Aujourd’hui les productions végétales constituent les 2/3 de notre chiffre d’affaires et les pondeuses en font 1/3. L’objectif est de consolider l’atelier pondeuses et développer la production de légumes », explique Julien Doucère, le responsable de l’exploitation.

[caption id= »attachment_46404″ align= »aligncenter » width= »720″] Les 2 200 poules sont élevées dans un ancien poulailler label de 400 m2.[/caption]

Création d’une salle de conditionnement

Une salle de conditionnement a été créée dans le poulailler pour pouvoir développer la vente directe. Le ramassage manuel des œufs nécessite 1 heure de travail chaque jour. Le calibrage et le conditionnement prennent 4 demi-journées par semaine à 2 personnes. Les poules arrivées à l’âge de 17 semaines seront réformées vers 74 semaines. « Sur le lot en place les poulettes ont été élevées en volière, nous sommes satisfaits car les poules sont très dynamiques. Elles remontent facilement du gisoire sur le caillebotis et vont pondre dans les nids du haut ce qui n’était pas le cas sur le lot précédent », remarque Julien Doucère. Pour limiter la ponte au sol les abreuvoirs de type Plasson qui étaient entre les chaînes plates pour l’alimentation ont été installés près des pondoirs. « Nous n’avons que 2 à 3 œufs par jour de ponte au sol. »
Les pondeuses consomment autour de 90 tonnes d’aliment du commerce par an avec 3 formulations différentes pour le début de ponte, le pic et le milieu de ponte. Certains éleveurs comme Gildas Le Bars ont choisi d’investir dans des cellules de stockage pour fabriquer leur aliment à la ferme et valoriser les céréales cultivées sur l’exploitation.

Prévenir plutôt que guérir

En élevage biologique, le préventif est indispensable, un répulsif contre les poux est donné dans l’eau de boisson. La problématique mouche est gérée avec des mini-guêpes. Un vermifuge à base de plantes est aussi donné aux poules.

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Les éleveurs fixent leur prix de vente

Les œufs sont vendus en restauration collective, dans des magasins spécialisés, restaurants et réseau Biocoop. « Les œufs sont livrés dans les magasins en même temps que nos légumes. C’est nous qui avons fixé notre prix de vente. Il nous arrive d’augmenter nos prix lorsque c’est nécessaire et nous expliquons les raisons de l’augmentation à nos clients. Ça sera le cas dans les mois qui viennent puisque la modification des conditions d’élevage des poulettes bio va faire monter le prix de la future pondeuse, nous devrons répercuter cette augmentation sur le prix de nos œufs », explique le responsable d’exploitation.

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