L’agriculture est un métier qui se réalise avec passion, avec l’amour des animaux. Cette passion se développe avec l’expérience acquise mais aussi avec la transmission du savoir par ceux qui nous ont précédés sur le chemin.
L’agriculture, ce beau métier qui réunit tant de personnes autour de la même passion, l’amour des animaux est encore contestée aujourd’hui. Nous entendons quelques personnes dire que nous sommes, nous agriculteurs, des pollueurs, que nous ne nous soucions pas du bien-être de nos animaux. Est-ce la vérité ? Que savent réellement ces personnes de ce métier ? Derrière ces paroles, il y a tant de questions à éclaircir pour montrer le vrai visage des agriculteurs, qui sont là pour nourrir chaque jour l’ensemble de la population. Sans eux, nous ne pourrions pas manger à notre faim. Cela se ressent particulièrement en ce moment, dans cette crise sanitaire. C’est pourquoi les agriculteurs ont besoin d’être soutenus, il faut remettre en question les préjugés et leur apporter du soutien. Les personnes qui disent du mal de ces derniers ne sont pas au courant des obstacles que les agriculteurs doivent surmonter chaque jour. Ce métier est très beau mais quand même dur.
La transmission à l’origine d’une passion
Nous, jeunes agriculteurs, avons certainement tous une personne qui nous a soutenus, qui nous a encouragés dans notre démarche de faire ce métier et qui nous a transmis son savoir. Personnellement, cette personne est mon père. Grâce à lui, j’ai pu enrichir mon savoir en apprenant davantage chaque jour à ses côtés. Mon père n’étant pas issu du monde agricole, il a tout appris et je trouve que c’est une grande valeur que de pouvoir me transmettre son expérience. Depuis que je suis petite, j’ai toujours eu un contact particulier avec les vaches. Mon premier vêlage était un moment fort et ensuite les voir grandir en passant de veau à génisse, puis de les voir devenir des vaches a été source de grandes émotions pour moi. Leur porter de l’affection chaque jour, les appeler chacune par leur nom est essentiel pour prouver qu’avoir un élevage est beaucoup plus qu’un métier, c’est une réelle passion.
Nous ne pouvons pas faire ce métier si nous ne sommes pas passionnés. C’est à ce moment que j’ai su que je voulais faire comme mon père et devenir agricultrice à mon tour. Même si au départ, beaucoup de personnes ont essayé de m’en dissuader, de me persuader de ne pas faire ce métier car il est dur. On me disait : « Tu as l’opportunité de faire de grandes études, de faire un métier beaucoup plus épanouissant avec moins de contraintes de travail, ne fais pas comme nous ». C’est tout simplement ce qui a fait ma force, et qui m’a remplie d’ambitions pour poursuivre mes futurs projets qui me mèneront à une installation sur la ferme familiale. Aujourd’hui, je suis décidée à dire à tous ceux qui ont essayé de me convaincre de ne pas faire ce métier, que j’ai choisi de devenir agricultrice et rien d’autre. Avec ce témoignage, je veux montrer qu’il ne faut pas critiquer ce métier. Et chacun de nous, futurs éleveurs, avant d’avoir son propre élevage et de travailler auprès d’animaux se soucie avant tout de leur bien-être. C’est l’unique chose qui compte.
Et les agricultrices…
Aujourd’hui, les femmes sont capables autant que les hommes de devenir cheffes d’exploitation. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’imposer dans un milieu qui autrefois n’avait de place que pour les hommes. Elles sont autonomes, allant du soin des animaux, à l’alimentation en passant par les champs. Elles possèdent des caractéristiques essentielles pour ce métier telles que la patience et la sensibilité. Ces femmes sont en partie la clé des transmissions d’exploitations familiales. Ce phénomène se remarque d’autant plus que les femmes sont devenues plus nombreuses dans les écoles d’agriculture. Et oui, elles sont là et bien présentes. Je suis fière d’être une future agricultrice !
Alexandra le Boubennec / Classe de BTS P1A – Le Nivot