Ils misent sur un déchaumeur polyvalent

 - Illustration Ils misent sur un déchaumeur polyvalent
Le Duro Compil déchaume, détruit les couverts, enfouit les cannes de maïs et prépare le sol pour les semis de céréales. Avec un semoir sur le relevage avant, l’opérateur sème en un passage.
Les six adhérents de la Cuma Argoat Bio, à Duault (22), ont un séchoir en commun et un déchaumeur Compil Duro. Yvon Arhantec, l’un d’entre eux, loue sa polyvalence.

« Mon objectif, sur ma ferme de 57 hectares, est de supprimer totalement le labour et de semer dans des couverts ». Yvon Arhantec est passé en bio en 2015 et a cessé l’élevage pour se consacrer aux cultures de vente. « Le déchaumeur Compil Duro, que nous avions décidé d’acheter en Cuma, après des visites d’exploitations dans la Sarthe, est l’outil de base qui doit me permettre d’atteindre cet objectif ». Le Compil déchaume et permet de réaliser des faux semis pour épuiser le stock de semences d’adventices. « Dans les parcelles compactées, je fais un passage de sous-soleuse. Après la culture de lin, en tête de rotation, je déchaume au Compil (2 passages) puis je passe 2 fois le vibro pour affiner le travail. Les passages sont espacés de 2 à 3 semaines quand les conditions météo le permettent. Seuls les premiers centimètres du sol sont travaillés. Ce sont autant de faux semis qui nettoient le sol. Ensuite, je sème mon blé au moment du dernier passage du Compil (semis à la volée devant le tracteur) ».

Le déchaumeur est simple et les passages sont rapides. « Pour les faux semis, je travaille à 8-10 km/h. Je fais 3 hectares par heure, dans des parcelles de 5 hectares en moyenne, avec un tracteur loué, de 180 cv, et une consommation de gazoil de 10 litres par hectare ». L’outil coûte entre 55 000 € et 75 000 €, selon sa largeur, de 4 à 7 mètres (celui de la Cuma de l’Argoat, 5 m de largeur, a été acheté d’occasion). Le coût de l’entretien dépend de l’état des sols. « Il faut compter un jeu de bêches pour 3 500 ha environ, soit 1,5 €/ha d’usure du matériel », estime le producteur. La Cuma travaille, avec le Compil, l’équivalent de 900 hectares chaque année dont 150 chez Yvon Arhantec en comptant l’ensemble des passages.

Semis sous couverts

« Mes terres sont de plus en plus propres et leur structure s’améliore. J’envisage désormais de semer directement dans les couverts. L’an prochain, je sèmerai du maïs dans un pois fourrager, par exemple ». La rotation principale comprend du lin puis un blé sous couvert de trèfle, une orge brassicole, un blé noir et du nouveau du lin. Des cultures de légumes sont implantées pour porter la rotation à cinq ans. Le maïs, non cultivé actuellement, fera son retour l’an prochain. Les prairies ont disparu avec l’élevage, en 2015.

Un coup de cuillère

L’axe des trains de bêches forme un angle léger par rapport à l’axe d’avancement du tracteur : il s’en suit un déplacement latéral des bêches lors de la progression de l’outil. En associant l’avancement et le mouvement latéral, la pointe de la bêche décrit un arc de cercle entre sa pénétration dans le sol et sa sortie. Il en résulte un mouvement d’arrachement en « coup de cuillère ».


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