Cette année 14 agriculteurs bretons vont cultiver 97 ha de blé sans insecticide ni fongicide. Les débouchés sont déjà trouvés notamment 500 tonnes pour une meunerie.
« Merci les algues est une association avec comme mission de fédérer les différents acteurs des filières », introduit Éric Philippe, président de l’association lors d’une rencontre chez Fabien Bocher, à Saint-Connec (22) le 8 juillet. La démarche vise la réduction des usages de produits phytosanitaires sur les cultures en s’appuyant sur des produits à base d’algues.
Réduire l’utilisation de phytosanitaires
Fabien Bocher cultive du blé et des pommes de terre pour la marque Merci les algues. «Lors du lancement de la vente directe de pommes de terre en 2015, j’ai réduit l’emploi de produits phytosanitaires sur mes cultures pour répondre aux attentes des consommateurs. L’utilisation de produits à base d’algues est une bonne piste pour réduire l’usage de produits phytosanitaires sur nos cultures. » L’an dernier, l’agriculteur a produit 80 tonnes de blé sans insecticide et sans fongicide qui ont été valorisées par Paulic Meunerie pour faire de la farine. « Fabien Bocher fait partie de la vingtaine d’agriculteurs qui approvisionnent le contrat filière avec Paulic Meunerie de 500 tonnes pour 2020 », indique Éric Philippe. Pour autant les produits à base d’algues ne feront pas tout puisque, en pomme de terre, l’objectif est de réussir à diminuer de moitié l’usage de fongicides. « En parallèle du programme à base d’algues il faut optimiser les rotations, ne pas semer trop dense, faire attention à la fertilité de son sol, utiliser des stimulateurs de rhizosphère pour optimiser l’efficience des fertilisants, limiter les stress aux étapes clés des cultures en utilisant des produits algosourcés, utiliser des outils d’aide à la décision», conclut Pascal Brequiny, référent technique cultures.
