L’agribashing va être recensé

 - Illustration L’agribashing va être recensé
Le 2 juillet, les différents partenaires autour de la préfète Michèle Kirry.

« Cet outil de recensement va permettre de faire remonter tous les faits d’incivilité, de violence ou encore d’intimidation, même ceux qui ne sont pas des atteintes à la loi », a déclaré Michèle Kirry, préfète d’Ille-et-Vilaine, lors du point presse de présentation de l’observatoire départemental de l’agribashing, le 2 juillet sur l’exploitation de Loïc Guines, président de la Chambre d’agriculture 35, à Rives-du-Couesnon. Sur le département, la préfète fait état d’une quinzaine de faits déclarés depuis le début de l’année, « dont au moins 5 sérieux. »

« Cette nouvelle base de données va nous permettre d’objectiver ce qui se passe sur les fermes, y compris les actes qui passent sous les radars, et de mettre en place des mesures adaptées et d’éventuelles sanctions. » L’observatoire réunit la Chambre départementale d’agriculture, les syndicats agricoles (FDSEA, Jeunes agriculteurs, Confédération paysanne, Coordination rurale), les représentants du secteur agroalimentaire (Abea, UGPVB) et les services de l’État (DDTM, DDCSPP, police et gendarmerie).

« Il s’appuiera notamment sur une base de données collectées de façon anonyme via les partenaires. Un petit formulaire très factuel sera à remplir », précise Paul Rapion, directeur adjoint de la DDTM. « Nous pourrions intervenir dans certains cas. Les faits qui relèveraient du pénal et n’auraient pas été signalés aux forces de l’ordre seront transmis à la cellule Demeter, active au niveau national », souligne le colonel Nicolas Garrier, commandant du groupement de gendarmerie 35.

« Il y a beaucoup de souffrance et de charge mentale attachées à ces actes. Le débat d’idées, la critique sont admissibles mais pas le dénigrement systématique et les agressions. Les agriculteurs ne méritent pas d’être traînés dans la boue ; les services de l’État sont à leur côté », souligne Michèle Kirry.


2 commentaires

  1. Marie LOYER

    bonjour,
    Je suis entièrement d’accord avec vous. Seulement ils ne sont pas les seuls responsables. C’est d’abord l’Etat qui en appuyant les décisions des agro comme Eureden ( ex -Triskalia), Bayer qui ne pensent qu’à faire de l’argent qui est responsable de ces situations.

  2. Monique Collin

    Ne pensez-vous pas que les « intrusions » et les « incivilités » proviennent en premier lieu des agriculteurs eux-mêmes qui pulvérisent leurs produits toxiques là où bon leur semble, qui construisent là où bon leur semble, et qui abandonnent engins, hangars, bidons, bâches et autres déchets là où bon leur semble, en dénaturant des paysages qui deviennent des dépotoirs ? … sans tenir compte du ressenti des gens qui ne partagent pas leurs méthodes ou leurs idées …

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